Après sa victoire à Grand-Quevilly sur le parquet du club leader, l’AL Cesaire Levillain samedi dernier (80-75), l’ES Massy est revenu dans la course à la montée en Nationale 3. La phase retour s’annonce palpitante pour les hommes de l’entraîneur Thomas Pennellier.
À mi-chemin du championnat, ils sont trois clubs à se partager le trône de leader de la poule F de Nationale 3 : l’AL Cesaire Levillain (Grand-Quevilly), le SC Bourbourg et l’ES Massy. Bien malin celui qui donnera le tiercé dans le bon ordre en fin de saison et surtout l’équipe qui validera son ticket pour la Nationale 2. Si Bourbourg et Grand-Quevilly assument leur rang de grands favoris de cette poule, Massy a mis du temps à rentrer dans son costume d’outsider avec son nouveau coach Thomas Pennellier, arrivé cet été en remplacement de Mathieu Ansart. Un statut qui était loin d’être évident après les cinq premiers matchs (2v, 3d). « On a très mal démarré la saison, mais on s’est bien repris, sourit Damien Mailleux, l’expérimenté meneur de jeu de 43 ans qui, comme ses coéquipiers, a dû s’adapter au nouveau style de jeu prôné par le jeune coach massicois (24 ans).
La patte lisalo
Un jeu qui demande beaucoup de concentration, de courses et une intensité permanente à ses joueurs, que ce soit en attaque comme en défense. Des principes de jeu inspirés du Finlandais Tuomas lisalo, ancien coach du Paris Basket-ball et désormais assistant coach des Memphis Grizzlys en NBA. « C’était mon mentor et ça l’est toujours, appuie Thomas Pennelier qui faisait partie du staff de lisalo l’an passé avec le club parisien. J’essaye d’appliquer ce que j’ai appris avec lui, même si je ne peux pas faire exactement pareil. Le niveau n’est pas le même et surtout, à ce niveau, on est surtout là pour le plaisir. Mais je veux leur montrer que l’on peut aussi performer tout en se faisant plaisir. » « Il est vrai que l’on a été un peu bousculé dans nos habitudes, mais maintenant que tout le monde a trouvé son rôle, on est devenu un véritable rouleau compresseur », confie Samba Goribé, le capitaine massicois.Si la mayonnaise a eu du mal à prendre, force est de constater que les joueurs de l’ESM ont bien compris où Pennellier voulait les emmener. Témoins de ce changement de braquet, les Canaris de Viry-Chatillon ont reçu une véritable correction lors du derby de l’Essonne (119-72) dans un gymnase Albert-Camus en transe le 26 octobre dernier. Depuis ce carton, la bande à Pennellier enchaîne les sorties victorieuses avec un dernier coup d’éclat samedi dernier dans la bouillante salle de Grand-Quevilly, abritant le club leader de l’AL Cesaire Levillain (80-75). « Les joueurs ont eu les nerfs solides. Ils ont fait beaucoup de sacrifices pour le bien de l’équipe. C’est clairement l’état d’esprit qui nous a fait gagner cette rencontre », le coach massicois dont les joueurs ont eu de la glace dans les veines au moment de tirer les lancers francs dans la dernière minute du match (5/6). Du sang-froid. Un paramètre que Massy va devoir utiliser tout au long de la deuxième phase pour continuer de rêver à une montée en Nationale 2, trois ans après avoir quitté cette division.
Une bataille à trois
Dans cette quête, les Essonniens auront l’avantage de recevoir ses concurrents directs comme Bourbourg (22/02) et Cesaire-Levillain lors de l’ultime rencontre de la saison le 17 mai prochain. « Ce match peut faire office de finale…ou non. Il faut gagner les matchs les uns après les autres et on verra ce qu’il se passera. Il faudra être prêt, et ce, dès le 1er février pour le prochain déplacement à Malakoff, qui nous avait battus au match aller », pointe le technicien de l’ES Massy qui rêve secrètement d’une montée en N2 pour sa première saison dans l’Essonne.
Jérémy Andrieux