Deux jours après l’altercation entre une centaine de jeunes sur la base de loisirs d’Etampes, une réunion de sécurité a été organisée avec la Région, propriétaire des lieux. Représentée par le vice-président Patrick Karam, l’Ile-de-France se veut ferme face aux agressions envers le public et les forces de l’ordre.
La Région présidée par Valérie Pécresse a décidé de porter plainte suite au conflit de vendredi dernier. « La base de loisirs et l’exploitant UCPA (ndlr : Union nationale des Centres sportifs de Plein Air) doivent le faire également », soutient Patrick Karam, vice-président de l’Ile-de-France. A l’heure actuelle, la police ne connaît pas les identités des individus ayant causé le différend entre jeunes, insulté et bousculé les forces de l’ordre.
Accès refusé aux auteurs de troubles
Une fois les noms connus, Patrick Karam souhaiterait mettre en place des interdictions d’accès aux bases de loisirs à durée déterminée. « Comme indiqué dans notre règlement intérieur, nous pouvons refuser l’entrée, mais nous avons besoin du ministère de l’Intérieur pour que la légalité du dispositif soit établie. »
Comme à Cergy-Pontoise, la base d’Etampes a commandé deux drones de protection avec haut-parleur. « Ils permettront d’anticiper les regroupements, prévenir les incivilités, mais aussi les noyades », indique Gérard Hébert, conseiller régional et président du syndicat mixte de l’île de loisirs d’Etampes. Les drones seront maîtrisés par l’équipe de sécurité après deux à trois semaines de formation.
Les tickets-loisirs pourront être refusés aux familles
Avant la réunion de sécurité pour connaître les besoins des forces de l’ordre sur Etampes, l’élu à la Région a annoncé vouloir instaurer un travail de sensibilisation auprès des foyers éligibles aux Tickets-loisirs. Ce dispositif permet d’accéder gratuitement aux activités des îles de loisirs franciliennes. Une charte d’engagement à suivre le règlement intérieur pourrait être mise en place : « il faut que les familles et les jeunes aient un comportement responsable, souligne Patrick Karam. Il n’est pas question que des gamins viennent harceler et que des bandes s’invitent sur nos lieux de loisirs consacrées aux familles. »
Les auteurs de la bagarre de vendredi se verront refuser l’accès aux tickets-loisirs ainsi qu’aux activités proposées par la région sur les îles. Gérard Hébert, président du syndicat mixte de la base d’Etampes, tient à rassurer les familles : « je ne veux pas perdre la vocation sociale du lieu qui permet à des familles qui n’ont pas la possibilité de partir en vacances de s’amuser près de chez elles. »
Prochainement, un article sur les besoins des forces de l’ordre sera publié sur votre site d’informations www.le-republicain.fr.