Auteur d’une progression fulgurante sur 800 m, le demi-fondeur d’Athlé 91 est déjà tourné vers les Jeux olympiques de Paris 2024. En attendant, il dispute les championnats du monde à partir de ce soir à Budapest (Hongrie).
Sur la piste d’athlétisme du Stadium d’Albi (Tarn), le 29 juillet dernier, Yanis Meziane est passé tout près d’un premier sacre national Elite sur 800 m. Il ne lui a manqué que quelques mètres, devancé de dix-huit centièmes par Gabriel Tual, le champion en titre. Mais cette 2e place suffisait au bonheur du jeune (21 ans) pensionnaire d’Athlé 91 car elle lui assurait un ticket pour les championnats du monde de Budapest (Hongrie). Auteur des minima (1’44’’30) huit jours plus tôt à Monaco, l’Etampois n’avait plus qu’à monter sur le podium des championnats de France Elite. « C’était le dernier critère à remplir mais j’avais un peu la pression car ça reste un championnat avec deux courses en deux jours. Il faut d’abord assurer lors des séries avant de tout donner en finale », commente Yanis Meziane qui, fort d’une belle confiance, a failli créer une grosse sensation. « Sur les cent derniers mètres, j’accélère comme je peux mais Gabriel (ndlr : Tual), était plus fort », reconnaît le protégé de Boris Le Helloco, qui a pris cette saison le relais de Pierre Elsden, l’entraîneur de ses débuts. « Ce n’est pas un vrai changement, c’est une continuité car ils ont tous les deux la même vision de l’entraînement, à savoir privilégier la qualité à la quantité », estime le demi-fondeur essonnien, qui s’est mis à la musculation avec succès : « J’ai plus de puissance dans les jambes ».
Il décroche son premier titre international le 12 juillet aux championnats d’Europe espoirs
Un travail qui s’est avéré payant puisqu’il est devenu champion d’Europe espoir le 12 juillet à Espoo (Finlande). Son premier titre international deux ans après sa médaille de bronze continentale chez les juniors mais ce n’est que l’an dernier que le natif de Nishihara, au Japon, a pris conscience de ses capacités en réalisant 1’45’’52 au meeting de Strasbourg. « Quand on est athlète, on rêve d’aller aux Jeux. Je pensais plus à 2028 mais avec ce chrono je me suis dit que c’était possible d’être à Paris », confie le jeune homme. Un chrono qui lui a ouvert les portes d’une première sélection chez les A à l’occasion des championnats d’Europe de Munich (Allemagne) où il a été éliminé en séries. A Budapest, Yanis Méziane est bien décidé à « ne pas faire de la figuration ». Sans objectif précis, il rêve de se hisser en finale (samedi à 20h30). Il lui faudra d’abord passer les séries (mardi soir) avant de sortir des demi-finales (ce jeudi à 20h50).
Aymeric Fourel