Un jeune homme sera jugé à partir du 9 juin aux Assises d’Evry. Il est accusé d’avoir, en 2015, violé sa demi-sœur, mineure elle aussi au moment des faits.
Dans la nuit du samedi 28 novembre 2015, tout a dérapé. Elise*, alors âgée de 15 ans, aurait été violée par son demi-frère, Baptiste* de quelques mois son aîné. Placé en foyer, il vient alors passer le week-end au domicile familial, à Janville-sur-Juine. Dès le vendredi 27, Elise explique que son demi-frère lui aurait fait des avances mais qu’elle aurait réussi à les repousser. Elle raconte alors aux enquêteurs l’insistance de ce dernier et ajoute cependant que les faits de viol se seraient déroulés le lendemain, « dans sa chambre à l’étage », non loin de celle des parents qui n’auraient rien entendu.
Dans un premier temps, il l’aurait emmenée dans la salle de bain du rez-de-chaussée de la maison. Elise, captant les intentions de son demi-frère, serait remontée avant qu’il entreprenne de la déshabiller de force et lui impose une fellation ainsi qu’une pénétration vaginale.
Il justifie les faits
par « une pulsion »
La victime, se rend alors au commissariat de Lardy, le 30 novembre, au lendemain du départ de son demi-frère pour le foyer. La veille, la maman d’Elise avait demandé à son compagnon d’interroger son fils sur les accusations d’Elise. L’auteur présumé du viol aurait tout nié en bloc. Deux semaines plus tard, Baptiste est placé en garde à vue et d’une traite, reconnait quasiment l’intégralité des faits et les explique par « une pulsion ». Des pulsions qui lui ont déjà fait défaut il y a quelques années. En effet, en 2011, le jeune homme, placé auprès de l’Aide sociale à l’enfance dès 2006, avait déjà été mis en cause dans une affaire de viol. Et, dans un centre dans lequel il avait été accueilli de juillet 2011 à avril 2012, il avait été l’auteur de faits d’exhibition sexuelle en présence d’autres mineurs.
Des agissements qui s’expliqueraient notamment par l’environnement familial désastreux dans lequel l’enfant a grandi : une mère alcoolique et des scènes de violences conjugales qui rythmaient le quotidien de Baptiste et de sa sœur, Linda*, elle aussi présumée auteure de faits de nature sexuelle. La mère des deux enfants, elle, confiait également qu’un de leurs oncles avait été incarcéré pour des faits similaires et qu’elle s’interrogeait alors sur ce que ses enfants pouvaient avoir subi dans leur jeunesse.
*Les prénoms ont été changés
L’intégralité de l’article est à retrouver dans notre édition du jeudi 8 juin 2017