Depuis ce mardi, six adultes et leurs quatre enfants sont confrontés à une situation dramatique : leurs logements ne sont pas en règle et l’électricité y a été coupée ce mercredi.
Cinq logements de la rue de la résistance à Arpajon n’ont plus d’électricité. En cause ? L’insalubrité des lieux. Et le propriétaire ne semble pas y être étranger, lui qui a divisé une ancienne maison en logements collectifs.
Des factures d’électricité faites par le propriétaire
Une des habitants est déjà en procédure avec le propriétaire, pour des problèmes d’insalubrité. Déjà. Et au moment où le bailleur a voulu faire passer la jeune femme sur le deuxième compteur électrique, qui n’est pas utilisé, la situation a basculé. « Mardi matin, le technicien a détecté que le propriétaire se positionnait comme un revendeur d’électricité, ce qui est interdit, nous sommes tous sur un compteur divisionnaire, commente Sandra De Viega. Mais surtout, il n’a pas voulu laisser l’électricité, à cause de l’humidité ambiante dans les logements, sous peine qu’il y ait un incendie ou une explosion. » Le service des fraudes s’en est mêlé. L’électricité a donc été coupée ce mercredi matin, laissant ces habitants sans solutions. Le propriétaire, lui, ne semblait pas s’alarmer de la situation.
Des rats dans les habitations
« Nous avons chacun reçu des factures supérieures à 1.000€ pour l’électricité, pour des périodes courtes, d’un an parfois, continue Sandra De Viega, en compagnie des autres locataires. Le problème ? Notre propriétaire fait lui-même les calculs, on ne sait pas ce qu’on paie. » Preuve à l’appui, les factures sont rédigées sur un vulgaire traitement de texte, et envoyées sans forme, sans preuves des consommations de chacun. D’où la suspicion par le service des fraudes d’une revente illégale de l’électricité.
« Nous avons également eu des rats et des chenilles dans nos appartements, imaginez avec nos enfants en bas âge, raconte une autre locataire. Notre voisine a même découvert des serpents dans la cour. Le propriétaire a déjà été mis en demeure, mais rien n’a été fait. »
La mairie en contact avec l’ARS et la Préfecture
Sans logements, les sinistrés ont attendu un long moment ce mercredi devant la mairie d’Arpajon. « Jusqu’ici, on n’était pas entendus, on nous a seulement dit d’appeler le 115 et d’aller voir le CCAS », se désespère la jeune maman. Des logements temporaires dans les appart’hôtels à côté de Burger leur ont été proposés par la municipalité.
Christian Béraud, maire, a reçu les locataires ce mercredi après-midi. « Nous faisons tout notre possible pour les reloger au plus vite, commente l’édile. Nous sommes en contact permanent avec la Préfecture et l’ARS (Agence Régionale de Santé) pour que les deux services déclarent une situation d’urgence. Nous espérons que cela va se débloquer ce jeudi, car il n’y a pas de doutes sur ce problème de sécurité et de fraude. » Christian Béraud a également expliqué qu’une remise en conformité des logements serait nécessaire, ce qui va prendre du temps.