Après la démission il y a deux semaines de trois conseillers municipaux, de nouvelles élections vont être organisées les 5 et 12 juin prochains. Entre le maire Dany Boyer et l’opposition, la tension monte.
Rien ne va plus entre l’opposition et la mairie. Et pour preuve. Un peu plus de deux ans après le scrutin municipal qui a propulsé Dany Boyer à la tête d’Angervilliers, de nouvelles élections vont avoir lieu les 5 et 12 juin prochains. En cause : les démissions successives de six conseillers de la majorité dont trois adjoints. Il y a deux semaines, trois membres de l’opposition ont également jeté l’éponge, ce qui porte à 12 le nombre de conseillers municipaux restants. Un nouveau scrutin est donc organisé.
« Une ville, une dictature » selon l’opposition
Depuis deux ans, la commune de près de 1 600 habitants est au cœur d’une guéguerre qui ne voit aujourd’hui aucun vainqueur. Mais les deux camps s’accordent sur le nom du perdant : « Ceux qui souffrent le plus de cette situation sont les Angervilliérois. Il faut donc que tout cela cesse. » C’est ce que les deux parties réclament. Mais comment arranger cette situation qui semble dans l’impasse ? Les nouvelles élections vont-elles résoudre les conflits ? C’est en tout cas ce qu’espère Olivier Thérond, membre de “Angervilliers, votre village”, la liste d’opposition à Dany Boyer. « Cette élection offre l’opportunité de reconstruire une ville qui est en train de s’endormir et que Dany Boyer dirige depuis deux ans comme une dictature. » Les mots sont lâchés. Celui qui était conseiller municipal depuis deux mois accuse l’édile de les faire passer pour « les méchants ». Or, il affirme que si « de nouvelles élections se tiennent, ce n’est pas à cause de nos trois démissions mais à cause des six autres, entre novembre et janvier, qui montrent bien que même son camp ne lui fait plus confiance ». Franck Desserouer, tête de liste, également très remonté, reproche à Dany Boyer son manque de transparence vis-à-vis des dossiers traités lors des commissions et des conseils municipaux. « La politique de Madame le maire se résume comme cela : diviser, cloissonner, cacher. »
Des attaques violentes
De son côté, Dany Boyer raconte que, souvent, les affrontements entre son camp et l’opposition ont été violents. Qu’au-delà des attaques verbales, il y a eu des menaces. « La période a été très compliquée mais les gens qui m’ont soutenue continuent à le faire. Je ne suis pas seule », explique-t-elle. Quant aux démissions, elle décide de les assumer.
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