La plateforme collaborative des acteurs de l’emploi solidaire en Essonne a célébré ses dix ans le 26 septembre à l’occasion d’une matinée de temps forts avec ses partenaires. Act’ESSonne est un réseau dynamique qui met en relation 52 structures engagées pour l’insertion par l’activité économique, c’est-à-dire par l’emploi des personnes éloignées voire exclues de la vie active. Grâce à leurs efforts conjoints, plus de 3900 personnes ont été recrutées dans 35 secteurs d’activité différents, et 68% d’entre elles ont ensuite accédé à une formation ou un emploi.
Lors de la matinée spéciale pour les 10 ans d’Act’ESSonne, avec plus d’une centaine d’adhérents invités, Mathieu Bétrancourt, président de la plateforme, a souligné le rôle essentiel du réseau : « Nous construisons ensemble pour être acteurs du changement pour les personnes les plus éloignées de l’emploi, on produit et on accompagne dans l’exigence et la bienveillance, déconstruire les stigmates et consolider la confiance ».
Un moment fort de la matinée a été la projection d’une vidéo avec plusieurs témoignages de salariés bénéficiaires, ce qui a confirmé à chaque personne présente dans le public la nécessité de travailler chaque jour. Julie Lacombes, encadrante technique au Jardin de Cocagne de Limon, a insisté sur l’importance de l’accompagnement dans le cadre des chantiers de réinsertion : « On est au cœur des activités avec les personnes en chantier de réinsertion, on leur réapprend à s’organiser et à maîtriser le temps, cela leur permet de gagner en autonomie et en confiance ».
Les différents intervenants ont également mis en lumière la nécessité de prendre en charge la santé mentale des bénéficiaires. Aurore Bionnet, chargée d’accompagnement au sein de Germinal, une entreprise d’insertion par le travail indépendant, a précisé : « Dans la réalité des faits, on fait beaucoup de coaching mental, on est à l’écoute des bobos de chacun, car on sait que la vie personnelle et les freins sociaux impactent forcément la vie professionnelle ».
Cet accompagnement sur mesure amène les professionnels de l’insertion par l’activité économique à devoir aussi se concentrer sur leur propre santé mentale. « Il n’y a pas de bon accompagnement en chantier d’insertion sans prise en compte de la santé mentale aussi bien pour les salariés que les encadrants », appuie Gwenaëlle Duchemin, directrice d’Abeilles Aide et Entraide et vice-présidente d’Act’ESSonne. De nombreuses personnes ont acquiescé dans la salle, ce qui souligne l’importance de prendre soin aussi des encadrants et des intervenants dans les structures d’IAE. Leur travail, qui vise à restaurer l’autonomie, la dignité et l’accès à l’emploi durable, peut être émotionnellement et mentalement exigeant