Egly : la jeune femme suicidée sur l’application Périscope aurait été victime d’un viol

Mercredi 11 mai, le procureur de la République d’Evry a tenu une conférence de presse sur les premiers éléments de l’enquête concernant le décès de la jeune femme de 19 ans.

Elle a publié 5 vidéos sur l’application Périscope avant de se jeter sous le RER C en gare d’Egly mardi 10 mai à 16h29. « Elle a envoyé un SMS à un ami du compagnon avec qui elle entretenait une relation juste avant de se jeter sous le RER, précisait mercredi 11 mai, Eric Lallement, procureur de la République d’Evry au cours d’une conférence de presse. Elle y mentionne des violences et un viol commis par son compagnon. Elle déclare mettre fin à ses jours à cause du mal qu’il lui a fait. »

Une vidéo choquante

Cette jeune femme de 19 ans explique longuement dans ces 5 vidéos les raisons qui l’ont poussée à commettre ce terrible geste. Selon le procureur de la République, les deux premières vidéos seraient des vidéos tests. « La 3e a été publiée à 13h mardi 10 mai et dure 57 minutes, la 4e, 37 minutes, et la dernière, qui dure 29 minutes a été publiée aux instants précédant le passage à l’acte. » Particulièrement choquante, cette vidéo a été retirée du réseau social et elle devrait, ainsi que les 4 autres, être mises à la disposition de la justice afin de satisfaire les besoins de l’enquête confiée à la brigade de recherche de Palaiseau.

Son geste ferait suite à un viol

Dans ces vidéos, la jeune femme met en cause nommément son compagnon qui « va être entendu ou l’est en ce moment par la brigade de recherche », précisait mercredi 11 mai Eric Lallement. La mère de la victime a été également entendue.

Pour l’heure, l’enquête diligentée par le parquet d’Evry a pour objectif la recherche des causes de la mort, mais si le viol venait à être confirmé, l’enquête pourrait prendre une nature criminelle. Aucune plainte n’a été enregistré sur ce motif en Essonne.

Décrite comme une jeune femme au profil psychologiquement fragile, elle était en recherche d’emploi. Elle alternait périodes de chômage et de contrats dans le domaine social principalement.

Les rumeurs sur Internet l’identifieraient comme la victime d’un viol filmé et publié sur l’application Snapchat commis à Périgueux. Informations qui a été démentie par une source policière. Il ne s’agit pas de la même jeune fille.

Une autopsie ainsi que des analyses toxicologiques et médicamenteuses vont être pratiquées sur le corps de la jeune femme.