Au lendemain des attentats qui viennent de frapper la capitale, deux amis, graffeurs de longue date, Julien et Renaud, décident sous le coup de l’émotion de réaliser une fresque monumentale pour exprimer leur solidarité et leur engagement.
Après un rapide travail de création ils se rendent à Orsay où se trouve une large façade dédiée à leur art. Le dimanche 15 novembre ils se mettent au travail. Une couche de peinture noire pour préparer le fond et Julien se lancent dans une fulgurante évocation tricolore de Paris, Renaud esquisse le profil d’une Marianne aux larmes de sang, deux symboles qui encadrent un personnage tentant de mettre en avant l’emblème de la Paix. En fin de journée, ils signent leur œuvre de leurs pseudos : Dysek et Fosr. Ils ont écrit en grosses lettres blanches : « La paix face aux armes, les larmes face au drame ». Il fait beau, les passants les regardent, quelques-uns les félicitent et applaudissent.
La fresque se situe à proximité de la Mairie et Séverine Alfaiate, chef du service communication, la remarque. Parce qu’elle connaît la volatilité des messages qui se superposent sur ce mur bien connu des artistes de rue, elle lance un appel sur la page Facebook de la ville pour retrouver les auteurs… Le 17 novembre, en fin de journée, le maire, David Ros, les rejoint devant la fresque avec une vingtaine d’Orcéens pour déposer une bougie et rendre ainsi hommage aux nombreuses victimes de cette nuit de barbarie.