L’association Afipe, créée en 1989, vient en aide aux jeunes filles des bidonvilles indiens.
Avec un taux d’alphabétisation de 70 % pour les hommes et 48 % pour les femmes, l’Inde est l’un des pays où la différence entre les sexes est la plus marquée. C’est pour venir en aide aux jeunes filles des bidonvilles de Malad, à Bombay, que Pierre Péan a créé l’Association franco-indienne pour l’éducation (Afipe) en 1989, à Saint-Germain–lès-Corbeil.
Un séjour révélateur
Alors à la retraite, l’homme, sexagénaire à l’époque, décide de voyager. « C’est après un séjour en Inde, à Bombay, que Pierre a eu un déclic, raconte Lydia Sturma, actuelle présidente. Il est parti s’installer là-bas et consacre pleinement sa retraite à aider les jeunes filles.”
Si la création de l’association a eu un démarrage très difficile en France, par manque de soutien et de bénévoles, la situation tend à se stabiliser. « L’ancienne présidente était au Canada et moi, j’étais marraine. Quand elle est partie, Pierre m’a demandé de prendre sa place. J’ai dit oui, car j’ai beaucoup d’admiration pour lui”, confie Lydia. Mais aujourd’hui encore, l’Afipe peine à se faire connaître et à trouver des sponsors et parrains.
L’éducation : droit fondamental
« Aujourd’hui, on survit plus qu’on ne vit”, lâche Lydia, qui n’en est pas pour autant découragée. Si des entreprises indiennes ont répondu présentes et permettent de faire vivre l’Afipe, en France, c’est tout autre. « Il y a une entreprise pharmaceutique indienne qui, tous les ans, nous fait don de 2 000 ou 3 000 euros. Cela nous aide beaucoup. En France, nous avions une entreprise qui parrainait, mais elle a arrêté.”
L’argent reçu par les dons et les parrainnages sert principalement à régler les frais de scolarité des jeunes filles : « Fournitures, uniformes, frais scolaires, ce sont les premières dépenses. Il y a aussi une fête qui est organisée à Noël où Pierre distribue des petits cadeaux”, explique Lydia. En effet, si le fondateur met un point d’honneur à aider à la formation et à l’éducation des jeunes filles des bidonvilles de Malad, il souhaite également les faire s’ouvrir au monde et à la culture. « Quand il y a assez d’argent, Pierre les emmène à la mer ou organise des pique-niques.”
Parrainer une jeune indienne
Aujourd’hui, l’Afipe compte une trentaine de parrains français, qui aident 60 jeunes filles, de 6 à 20 ans, mais de nombreuses indiennes des bidonvilles sont sur la liste d’attente.
Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 28 avril 2016.
Afipe,1, rue Paul-Belmondo, 91250 Saint-Germain-lèsCorbeil