Extrêmement populaire dans les pays scandinaves depuis 1970, la marche nordique est en plein essor en France depuis que la Fédération française d’athlétisme (FFA) a reçu, en 2009, la délégation ministérielle pour former et encadrer.
En Europe, on compte près de 10 millions de pratiquants et en France, près de 35 000 adeptes. Et si leur nombre ne cesse de croître, c’est que cette activité est particulièrement conseillée pour rester ou se remettre en forme par les médecins et les spécialistes de la santé.
Une autre conception de la marche
La marche nordique est une autre conception de la marche, plus dynamique. 85 % des muscles sont sollicités avec les muscles profonds. On avance plus vite sans fatigue et sans traumatismes articulaires et ligamentaires. Elle tonifie le corps, permet de mieux respirer, renforce les os, aide à la perte de poids. Elle est donc accessible à tous sans contre-indication et surtout préconisée pour ses bienfaits sur la prévention santé (lutte contre l’obésité, l’arthrite, l’arthrose, le diabète de type 2 et certains cancers). La pratique de la marche nordique ne cesse de prendre de l’ampleur, tant et si bien que la FFA cherche à la mettre en avant à travers une section santé-loisir. C’est dans ce cadre que la Ligue d’Ile-de-France d’athlétisme organise le dimanche 10 avril la 2e édition de la Nordique Essonnienne où des initiations et des parcours découverte seront proposés (voir ci-dessous).
Quatre questions à une néo-pratiquante : « Un coup de cœur »
Domiciliée à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Anne-Sophie Roux-Lumbroso raconte comment, à 44 ans, elle est tombée sous le charme de la marche nordique.
Le Républicain : Comment avez-vous découvert la marche nordique ?
Anne-Sophie Roux : Il y a deux ans. J’ai une maladie, la polyarthrite rhumatoïde, qui détruit les articulations. Je ne pouvais pas courir, j’ai voulu marcher. Je me suis inscrite en club (ndlr : à Issy-les-Moulineaux) et mon coup de cœur a été immédiat.
Le Rép. : Pourquoi ce sport séduit de plus en plus ?
A.R. : Il ne brusque pas les articulations, contrairement à la course à pied. Tu transpires, c’est tonique ! En plus, ça se pratique en toutes saisons.
Le Rép. : Beaucoup disent que c’est “un sport de vieux”…
A.R. : C’est de plus en plus faux. La population change car de nombreux runners, blessés, s’y mettent pour garder la forme.
Le Rép. : A quelle allure allez-vous sur les compétitions ?
A.R. : J’ai fait un 24 km en 7,2 km/h il y a peu. Les championnes vont jusqu’à 8 km/h sur un parcours de 30 km. Les champions doublent même certains runners ! »
Aymeric Fourel et Joseph Ruiz