Essonne : mobilisation contre une fermeture de classe à Dourdan

Mauvaise nouvelle le jour de la rentrée à l’école élémentaire Jean-François Regnard avec la fermeture de la 11e classe de l’établissement. Cette classe était sous le coup d’un maintien différé, mais l’Education nationale venu faire un comptage mardi estime que 6 élèves manquent à l’appel pour maintenir cette 11e classe.

De ce fait, les parents d’élèves ont organisé une manifestation devant l’école ce vendredi 4 septembre au matin. Sur les banderoles, le message était clair : « Ecole JFR en colère  », « Classes surchargées = scolarité en danger ».

La municipalité a une vision un peu différente de celle de l’Education nationale. « Nous avons dans l’école 12 élèves d’Ulis (Unités  localisées pour l’inclusion scolaire) qui ne sont pas pris en compte par l’Education nationale dans son comptage, mais qui sont bien présents dans l’école et même intégrés dans les autres classes de l’école », indique Estelle Parant, maire-adjointe chargée du scolaire et du périscolaire.

Résultat, les classes sont chargées. Les deux classes de CP comptent 26 et 27 élèves. Une classe de CE1 compte 30 élèves, une classe de CE2 31 élèves. C’est beaucoup et les parents d’élèves ne comprennent pas cet état de fait compte tenu et de la crise sanitaire, et des annonces faites au niveau national pour la rentrée.

Un quartier populaire traité en 5e roue du carosse ?

« Cette situation est scandaleuse. Cela n’a rien à avoir avec ce que l’on nous avait annoncé au journal de 20h. Fermer une classe ici ce n’est pas normal. Cela ne répond qu’à une logique administrative. Mais nos enfants méritent d’avoir des conditions d’apprentissages comme les autres », indique un papa en colère avec le sentiment qu’encore une fois le quartier populaire de la Croix-Saint-Jacques est la 5e roue du carosse.

« Nous sommes ici dans un quartier de mixité sociale forte. On y a vu, pendant le confinement, la fracture sociale se renforcer », ajoute la maire-adjointe. Et clairement devant l’école, cette fermeture de classe n’est vraiment pas acceptée ni comprise par les familles.

Plus loin, une maman s’inquiète de la question de la distanciation sociale. « Si les enfants doivent être les uns sur les autres en classe, je ne sais sincèrement pas si je vais laisser ma fille aller à l’école  », confie-t-elle.

« Le protocole sanitaire dit que la distanciation sociale doit être maintenue quand elle est possible. Ici elle est possible si nous maintenons la 11e classe », affirme avec force Paolo De Carvalho, maire, venu à la rencontre des parents lors de cette manifestation vendredi matin.

Enfin, avec de nombreuses constructions sur le point d’être terminées aux abords du quartier, les effectifs pourraient bien gonfler au cours de l’année scolaire, ce qui justifie aux yeux de tous le maintien de la 11e classe en cette rentrée scolaire.

La municipalité compte bien faire entendre le message aux différentes autorités sur ce sujet.

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.