Inauguration du Grand pôle intermodal de Juvisy : l’absence du tramway pointée du doigt

Deux salles deux ambiances. Mardi 26 novembre était inauguré le Grand pôle intermodal de Juvisy. Outre les élus venus en masse pour se féliciter de la réussite de ce projet à 97 millions d’euros, étaient aussi présents des opposants, des associations et des syndicats. Leur regard était dirigé vers le grand absent de la cérémonie : le tramway.

« C’est un moment de fête« , s’est exprimé Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF. Il est vrai que ce matin du mardi 26 novembre, seule la pluie est venue déranger la cérémonie d’inauguration du Grand pôle Intermodal (GPI) qui se tenait sur le parvis de la gare de Juvisy-sur-Orge. Une ribambelle d’élus a répondu à l’appel : le maire de la ville Michel Perrimond, le député Robin Reda, le président de Grand-Orly Seine Bièvre Michel Leprêtre, le président du Département François Durovray, la présidente de Région Valérie Pécresse et le préfet Jean-Benoît Albertini.

Quelques mètres plus loin se trouvait une trentaine de personnes. Difficile de ne pas les remarquer avec leur pancarte jaune annonçant « Vivement le tramway à Juvisy », et plusieurs petites images représentant ce moyen de transport doux. « Où est le tramway, monsieur Reda ? » s’interrogent le groupe affilié à Europe Ecologie Les Verts (EELV). Lors de sa prise de parole au micro, l’ancien maire de Juvisy (2014-2017) a félicité les différents acteurs pour la réussite du projet de Grand pôle intermodal et a abordé les trois défis actuels : « Maintenir la propreté de cette gare, assurer la bonne sécurité à toute heure et relever le défi que représentent les lignes de RER C et D. » Aucun mot sur le tramway.

La priorité est la qualité des transports 

Initialement prévu dans le projet GPI, il était question d’une liaison prolongé « d’Athis-Mons à la gare de Juvisy via la N7, puis en souterrain sous le parc de la mairie« , s’expriment les manifestants par communiqué. Présenté comme « un vrai projet permettant aux gens d’abandonner la voiture et de lutter contre l’effet de serre« . Et pourtant, le GPI s’inscrit dans une démarche écologique, dans la mesure où celui-ci encourage la pratique du vélo via la mise à disposition de parking (36 places secteur mairie, 72 places secteur Seine et 64 places à venir secteur Condorcet).

Le GPI n’est donc pas dépourvu de vert. Mais à l’heure actuelle, la priorité est celle de la qualité des transports, notamment le RER C, comme l’a souligné Valérie Pécresse au micro : « Nous voulons une meilleure qualité, une meilleure ponctualité. Pour tout cela, il faut des moyens humains et financiers. Si l’Etat, Mr le Préfet, n’est pas au rendez-vous, alors nous ne pourrons pas l’être non plus […] J’attends de l’argent de l’Etat, plutôt qu’il demande aux départements de surfinancer ses dotations« . Pour ce qui reste à venir, Robin Reda a annoncé que « les projet auxquels nous avons pensé il y a vingt ans ne sont plus les mêmes aujourd’hui ». A noter que les travaux ne sont pas terminés, ils devraient s’achever fin 2020.

Pour en savoir plus sur le Grand pôle intermodal de Juvisy, rendez-vous à la page 6 de notre dernière édition.