A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, l’association Elles réussissent a organisé son tout premier salon de l’entrepreneuriat au féminin, ce mardi 8 mars.
« On s’est tout de suite décidées pour faire ça pour la journée de la femme », explique, avec enthousiasme, Hélène Thomas, une des organisatrices. Ce premier salon dédié aux entrepreneures s’est tenu mardi 8 mars, dans la salle du Grand-Veneur à Soisy-sur-Seine. L’idée est venue de quatre femmes entrepreneures qui ont fait un constat : celui que l’entrepreneuriat féminin avait des spécificités. « Nous, les femmes, misons plus sur la convivialité, le partage. On privilégie les relations avant le commerce », explique-t-elle. Un mode de fonctionnement qui semble porter ses fruits : « 50 % de mon chiffre d’affaire s’est fait par le réseau. » Pour Hélène, les femmes préfèreraient faire de la qualité plutôt que de la quantité « alors que les hommes font, dans l’ensemble, l’inverse ! » Selon l’entrepreneure, le salon permet de montrer l’exemple aux femmes qui n’osent pas se lancer, mais il permet aussi de mettre en lumière comment les femmes entreprennent. Le but du salon, en plus de promouvoir l’entrepreneuriat au féminin, c’est aussi de « montrer que les entreprises féminines sont aussi pérennes que celles créées par les hommes », confirme Guillemette Loyez, une des autres organisatrices. « Mais attention, les femmes ne sacrifient pas leur vie personnelle et familiale en prenant ce risque », explique Corinne Zabeth, créatrice d’évènements qui aide à l’organisation.
Des dizaines de femmes étaient présentes sur le salon, toutes essonniennes, afin de « présenter leur métier avant de vendre leur entreprise », explique Hélène Thomas.
Le speed business dating
Tout au long de cette journée de salon, diverses animations étaient organisées comme la version « entrepreneuriale » du speed dating. « Le salon, c’est un facilitateur de business et cette animation aussi », affirme Corinne Zabeth.
Le principe : quatre tables sont disposées dans la salle. Les femmes s’y installent par groupe de cinq ou six et a tour de rôle, ont une minute tout rond pour se présenter et « dire leur plus-value, ce qu’elles cherchent, que ce soit un partenaire, un client ou un apporteur d’affaire ». Pour Corinne Zabeth, ce speed business dating permet aussi — et surtout — de développer son carnet d’adresse et les cartes de visite : « Aujourd’hui, il y a 28 % des femmes qui montent leur entreprise. L’objectif du gouvernement est de passer à 40 % », poursuit-elle.
Une première édition qui s’est couronné d’un succès puisque l’évènement a déjà séduit d’autres communes qui voudraient recevoir ces femmes entrepreneures.
Avec Lucile Bouchereau