Journée de la femme : Aurianne Didier, une ingénieur travaux en béton

Cette année, la rédaction du Républicain de l’Essonne a choisi de mettre en lumière des Essoniennes qui ont su s’imposer dans des domaines dits masculins. En ce mardi 8 mars, retrouvez nos articles consacrés à la journée internationale des droits des femmes.

Sous son large manteau jaune et son casque, elle se noie parfaitement parmi les ouvriers et le chef de chantier présents à Antony (92). Sa présence ne surprend plus personne alors que des travaux d’assainissement sont en cours dans une des rues de la ville. Aurianne Didier a 27 ans et depuis deux ans, elle travaille comme ingénieur travaux chez Segex. Un milieu d’hommes qui peut parfois être compliqué à appréhender : « Les réactions sont très aléatoires selon les chantiers, c’est vrai que j’ai déjà eu le droit à des phrases telles que “Je ne comprends même pas pourquoi je te parle ?”, mais ici tout se passe très bien », confie la native de Montpellier.

Des tâches plutôt administratives

Après un passage par Strasbourg où elle fait ses études en école d’ingénieur, la jeune femme débarque en région parisienne. Et aujourd’hui, là voilà, parfaitement intégrée dans une équipe, exclusivement masculine. Mais Domingos, le chef de chantier est catégorique: « Que ce soit un homme ou une femme, cela ne change rien… Même si je préfère les femmes bien sûr ! » Si Aurianne Didier n’effectue pas le travail manuel, son rôle est d’autant plus important car elle s’occupe du côté administratif, du côté financier. Plus un travail de bureau mais qui ne l’empêche pas de se rendre sur le terrain afin de toucher aux machines. Mais la Montpelliéraine confie : « Faire le travail que font les ouvriers reste toujours compliqué pour une femme je pense, car c’est plus physique, c’est pour ça qu’il est encore assez rare de voir des femmes chef de chantier. » Mais le milieu recrute selon Aurianne Didier. « Ils cherchent de plus en plus de filles, constate l’ingénieur. Surtout je ne pense pas qu’il y ait de discriminations à l’embauche. » Et il semble en être de même au niveau des salaires, explique la jeune femme.

Marguerite de Becdelièvre