Corbeil-Essonnes : la vidéosurveillance disculpe les prévenus jugés pour des violences contre les policiers

Mercredi 2 mars, le tribunal d’Evry a relaxé les deux jeunes hommes de 19 et 21 ans, tandis que leur avocat a annoncé avoir porté plainte pour violences policières auprès du procureur de la République

Le 1er février, une rixe entre bandes rivales des quartiers de Monconseil et Tarterêt éclate sur la nationale 7 à Corbeil-Essonnes. Les jeunes sont une trentaine et les policiers sont très rapidement envoyés sur place.

A leur arrivée, ils se dispersent. Restent deux jeunes hommes puis un troisième. Ici, les versions entre prévenus et policiers divergent complètement. Pour les uns, l’un d’eux qui comparaissait mercredi 2 mars au tribunal d’Evry les a outragé et s’est rebellé au moment de son interpellation. Celui-ci nie et indique s’être immédiatement agenouillé à leur arrivée et avoir présenté ses mains.

Le second prévenu lui est accusé d’avoir agressé les policiers, tandis qu’il précise qu’il venait sur le lieu de la rixe pour en extirper son frère, et c’est lorsqu’il a demandé aux policiers de laisser son frère que les fonctionnaires l’ont frappé en premier. Il concède avoir répliqué avoir de se laisser interpellé.

Pour l’avocat des deux jeunes hommes de 19 et 21 ans, l’existence la caméra de vidéosurveillance à cet endroit est une chance. Sans elle, selon lui, ses deux clients auraient été condamnés à de la prison sur la foi des déclarations des policiers.

Si le ministère public n’a pas donné raison aux deux prévenus en requérant un stage de citoyenneté pour l’un et une dispense de peine pour l’autre, il est clair que le visionnage de la vidéo durant l’audience a changé la donne. Les images corroborent les déclarations des deux jeunes hommes.

Le tribunal a ainsi décidé de les relaxer tous les deux. Leur avocat a quant à lui annoncé avoir porté plainte auprès du procureur de la République pour violences policières.