Samedi 14 septembre au matin, deux sapeurs-pompiers du Centre de secours principal d’Etampes sont appelés à Guinette pour une fuite d’eau dans un immeuble.
Lorsque les sapeurs-pompiers arrivent sur place, la personne qui les a appelé frappe à la porte du gardien. C’est le fils du gardien, majeur, qui répond et commence à l’insulter copieusement. Face à ce déferlement, la victime de la fuite d’eau sort de l’immeuble. Il est suivi par le fils du gardien qui commence à insulter les sapeurs-pompiers.
Les deux soldats du feu tentent de calmer le jeu, mais les insultes assorties de menaces continuent. Ils appellent alors la Police nationale. C’est à ce moment là que le mineur décoche un coup de poing très violent à l’un des pompiers et le met KO. Il lui assène un autre coup au sol et un autre membre de la famille arrive et commence lui aussi à porter des coups au pompier KO.
Son collègue l’extrait de cette situation très dangereuse. C’est alors que le mineur va à sa voiture pour y chercher une machette et poursuit les sapeurs-pompiers dans la rue. Les policiers arrivent sur place à ce moment là. Un fonctionnaire de police est mis à terre et étranglé par le même individu, deux autres sont légèrement blessés.
Un membre de la famille a pu être interpellé et placé en garde à vue. Le principal agresseur est en fuite et recherché activement par les services de la police.
Si aucune blessure dramatique n’est à déplorer du côté des sapeurs-pompiers, les deux subissent tout de même une interruption temporaire totale de travail. Cette agression est cependant la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Au Centre de secours principal d’Etampes, un rassemblement de soutien a eu lieu à 10h ce lundi 16 septembre en présence de la sous-préfète d’Etampes, du député Franck Marlin, du conseiller départemental Guy Crosnier et du maire Bernard Laplace.
Le commandant Roblin, adjoint au chef du groupement Sud, a lu un message du contrôleur général Alain Caroli, après les agressions ces derniers jours à Marolles-en-Hurepoix, Epinay-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois et Etampes.
Face à l’accélération des agressions depuis le début de l’année 2019, avec déjà 56 plaintes déposées depuis janvier, ce rassemblement et tous ceux qui ont eu lieu à travers l’Essonne à la même heure, avait pour but de « affirmer notre indignation et notre condamnation unanime et collective de ces actes intolérables, indignes, incompréhensibles contre celles et ceux dont le seul dessein est de porter secours et assistance à leur prochain », comme l’a écrit le contrôleur général.
L’inquiétude est forte dans les rangs des sapeurs-pompiers, professionnels ou bénévoles, et une réponse à la hauteur est attendue face à cette situation.
