Une convention de partenariat a été signée entre le collectif Mon cartable connecté et Polytechnique : cet outil permet aux enfants malades de suivre l’école à distance.
«L’école c’est tout pour moi ! » A dix ans, Nolann vient de réussir haut la main son passage en CM2. Comme ses camarades, le garçon a profité des récréations « de 14h45 à 15h », des cours de chorale, il a été assidu lors des évaluations et a souvent levé la main pour participer. A une exception près… Nolann a majoritairement suivi les cours depuis son salon ou sa chambre d’hôpital. En effet, depuis l’âge de trois ans il souffre d’un cancer, un neuroblastome métastatique de niveau 4. Son état de santé implique donc de longues absences : au moins une quinzaine de jours par mois loin de l’établissement. Alors, pour continuer d’étudier et garder un lien avec ses copains de l’école du Châtelet, à Massy, Nolann utilise le dispositif Mon cartable connecté depuis un an. Cet outil numérique permet depuis 2014 à des enfants malades et hospitalisés de garder leur classe à distance grâce à une tablette et deux caméras. La première est fixée au tableau tandis que la seconde, rotative à 360°, lui permet de regarder ses camarades, la maîtresse et les murs de la salle comme s’il était présent. Petit plus, une valise installée à l’école permet à sa classe de le voir aussi.
Et pour que l’immersion soit encore plus réaliste, le collectif Mon cartable connecté a signé une convention de partenariat avec l’Ecole polytechnique le vendredi 21 juin. Objectif : sortir prochainement la version 4 du cartable avec un son en 3D. C’est donc le centre de mathématiques appliquées de l’X qui a déjà réalisé plusieurs tests et un prototype avec Nolann.
Aujourd’hui, Mon cartable connecté est utilisé par une centaine d’enfants. Si le coût s’élève à 2 500 euros par valise, il est entièrement pris en charge par le collectif.