Montgeron : Le Refuge a besoin d’un coup de patte

Alors que la maltraitance animale fait de plus en plus parler d’elle, notamment avec des images chocs à la télévision, la marraine du Refuge animal de Montgeron, Chris Gabrieli, se bat pour que cesse la violence envers les animaux. Pour cela, elle multiplie les actions.

Chris Gabrieli en est l’emblême. Le Refuge de Montgeron est son « bébé ». Jeudi 25 février, elle recevait plusieurs stars «qui peuvent aider à véhiculer un message fort». En effet, le comédien Benoit Fauquier, le chanteur Chris Lemaitre et l’actrice Florence Bouvrot, de l’agence Eva Landler, étaient présents afin de poser, le temps d’une photo avec des animaux, et surtout découvrir le Refuge qui accueille aujourd’hui près de 40 animaux.

Des chiens pour la plupart abandonnés. «Je me souviens d’un épisode, où un chiot avait été balancé par dessus la barrière du Refuge», explique Stéphanie, la présidente de l’association. «C’est à se demander qui sont vraiment les animaux», ajoute Chris Gabrieli.

Le Refuge restera finalement au même endroit

Donner une chance à chaque animal, c’est l’objectif du Refuge de Montgeron, qui incite les individus à adopter. Et pour cela, l’association mise sur des moyens simples : les réseaux sociaux et leur côté viral. «Il faut utiliser les médias, les réseaux sociaux qui nous aident à nous faire connaître et surtout qui mettent en avant notre combat.» Un combat pour la cause animale bien sûr mais qui, ces derniers temps, avait une autre visée.

En effet, la mairie voulait délocaliser Le Refuge qui se situe aujourd’hui route de Corbeil. Et qui finalement y restera. «La mairie voulait récupérer le terrain pour y bâtir des locaux industriels», explique Stéphanie. Mais les soutiens se sont multipliés sur Facebook et même les politiques du Département ont mis la main à la patte. Résultat : Le Refuge ne bougera pas. Un ouf de soulagement pour les bénévoles.

Créer une police animale 

A l’origine, la mairie voulait déplacer le Refuge près du stand de tirs. Une aberration pour l’association qui estime qu’aucune condition de sécurité n’était réunie pour les animaux. Surtout, le bruit des balles aurait pu effrayer les bêtes. «Et s’il y a une balle perdue ?» questionne Stéphanie.

Le combat est long mais pas impossible. «Les mentalités doivent changer et pour cela nous avons besoin d’un maximum de visibilité», estime Chris Gabrieli, qui compte préserver la dignité animale autant qu’il le faudra. Mais elle veut également aller plus loin. Plus vite. Et pourquoi ne pas créer en France une police animale comme l’a fait la Norvège l’an passé ? «Il faut punir les maîtres qui maltraitent leurs animaux. Déjà il faudrait commencer par appliquer les lois», explique la présidente du Refuge. Elle rappelle d’ailleurs que le Code pénal, via l’article 521-1, punit toute personne commettant un acte de cruauté ou de maltraitance sur un animal. La peine de prison peut aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et une amende de 30 000 euros.