Un pôle central pour les infirmiers, des chambres insonorisées et spacieuses avec sanitaires, un accès sécurisé… L’unité de soins psychiatriques pour adultes inaugurée ce mercredi à Barthélémy Durand promet un meilleur confort pour les patients.
Le soleil inonde les couloirs aux couleurs pastel de l’unité d’hospitalisation Séglas ce 15 mai, jour de l’inauguration. Auparavant en forme de « L », le bâtiment E est passé de 1500 à 2100 m². « Nous avons voulu apporter beaucoup de lumière et donner sur l’extérieur », précise Valérie Helman, architecte de Latitude 48° chargée du projet. Cette nouvelle conception contribue à une meilleure qualité de vie pour les patients et le personnel.
Le pôle des infirmiers occupe dorénavant le centre de l’unité en forme de « T ». « L’équipe médicale a une visibilité sur chaque couloir et assure la sécurité », informe le chef de service Jérôme-Francis Kiniffo. Il a fallu plus d’un an de travaux pour rénover et agrandir ce bâtiment dédié à la psychiatrie adulte. « C’était le dernier service à moderniser dans notre phase de rénovation sur le site historique de Barthélémy Durand », indique Catherine Pham, directrice de l’établissement de santé.
Des espaces plus grands et plus ouverts vers l’extérieur
Il y a trente-et-une chambres dont deux doubles et un appartement de soins intensifs. « Quand on construit pour un hôpital psychiatrique, il est essentiel de prendre en compte le bien-être des patients », assure-t-elle. Dans ce logement de 39m² utilisé en phase de crise, le patient a une chambre, une douche minimaliste et une cour fermée. Sur le mur, une fresque des sœurs plasticiennes Chevalme. « D’autres œuvres devraient voir le jour sur les extérieurs en collaboration avec les patients et le personnel », annonce la directrice. « On a fait en sorte de créer un espace de vie le plus agréable possible », précise Sabrina Messikh, cadre supérieur du secteur.
« Dans l’ancien bâtiment, les chambres faisaient 9,50m². Ici, les chambres font 18m² avec des sanitaires individuels », explique David Supplis, responsable des travaux. Les anciennes chambres servent de bureaux pour les médecins. « Les infirmières constatent que les patients sont plus calmes la nuit car les chambres sont bien isolées. Autre point important, maintenant que l’ouverture des portes se fait par carte ou bracelet électronique, il n’y a plus de vols », constate le docteur Kiniffo. Tout a été conçu et réfléchi avec les équipes soignantes pour la quiétude des patients. « Ce projet est la preuve que l’établissement met l’humain au cœur de ses missions », confie lors de son discours Guy Crosnier, président du Conseil de surveillance.