Absente depuis le 26 janvier pour maladie, l’enseignante de la classe à double niveau CM1/CM2 de l’école Jules-Ferry n’a toujours pas été remplacée. Alors que les élèves se retrouvent sans professeur depuis quatre semaines, les parents se mobilisent pour tenter de trouver une solution.
Quatre semaines d’école buissonnière forcée. C’est le sort subit par 25 élèves de CM1/CM2 de l’école Jules-Ferry de Draveil, dont l’enseignante est absente pour maladie. Alors que les cours auraient dû être impactés un ou deux jours seulement, les enfants se retrouvent éparpillés dans les autres classes depuis le 26 janvier. Une situation que les parents essaient de résoudre tant bien que mal. « L’Inspection académique nous a confirmé le 8 février qu’il n’y avait plus aucun remplaçant disponible sur notre secteur. On nous proposait seulement une journée de remplacement… Là, on attend toujours une réponse car ils devaient contacter pôle emploi. Le souci, c’est que des parents ont croisé des enseignants remplaçants qui ne sont pas affectés…», expliquent les représentants des parents d’élèves, qui se demandent si la base de données de l’Education nationale est à jour.
Vendredi 19 février, jour de départs en vacances, l’exaspération est à son maximum. Surtout qu’ils ne savent pas si l’état de santé de l’enseignante lui permettra de revenir après les congés, comme initialement prévu. «On n’a aucune information, on se sent vraiment abandonnés malgré nos nombreux courriers.»
Les parents deviennent enseignants
Alors, pour tenter de pallier le retard accumulé, certains parents sont obligés de donner des devoirs à leurs enfants. En effet, si les élèves avaient quelques fiches d’exercices les premiers jours, les voilà sans travail depuis plusieurs semaines. « On n’a pas le choix si on veut éviter qu’ils passent leurs journées à faire des coloriages. Le problème c’est que le programme est très complexe, ils n’apprennent plus la même chose que nous. Et puis une partie des élèves doit rentrer au collège l’année prochaine ! Certains peuvent trouver des exercices sur Internet, mais tous les parents n’ont pas les capacités ni les moyens d’aider leurs enfants. C’est triste d’être obligés de se substituer aux professeurs », affirment les parents.
Et pour ceux qui ont réussi à s’arranger, les enfants restent tout simplement à la maison.
