Ils ont fait entendre leur colère. Jeudi 15 novembre, les sapeurs-pompiers de l’Essonne ont manifesté devant le siège du Sdis, puis à la préfecture, pour dénoncer la baisse des effectifs.
C’est un ras-le-bol général qui a envahi les rangs des sapeurs-pompiers. Depuis lundi 12 novembre, les soldats du feu de l’Essonne sont en grève illimitée pour dénoncer le manque de moyens matériels et financiers. En effet, il manquerait une centaine de sapeurs-pompiers pour répondre à l’augmentation des interventions : 10 % cette année. « Les centres de secours sont débordés, ça devient dangereux pour la population. Le délai d’intervention augmente en moyenne de deux minutes… en cas d’arrêt cardiaque, ça représente -20 % de chance de sauver la personne », indique les représentants des syndicats, qui avaient réuni plusieurs centaines de sapeurs-pompiers, jeudi 15 novembre, pour une manifestation devant le siège du Sdis, puis à la préfecture.
Du côté du Sdis, on assure que de nouveaux agents vont prochainement être recrutés. Et que 50 nouveaux pompiers volontaires vont être formés dès le 17 novembre. « Mais cela ne suffit pas… Nous sommes 950 professionnels contre 1050 il y a quelques années. Nous ne sommes plus en capacité de nous auto-gérer. Pour venir à bout de l’incendie dans une société de casse industrielle à Athis, en août, nous avons dû faire appel à des renforts des Yvelines et de Seine-et-Marne », déplorent les grévistes.