Démis de ses fonctions d’entraîneur du FC Fleury 91 en février dernier, Bernard Bouger (48 ans) a rebondi cette saison sur le banc des Lusitanos Saint-Maur (National 2). A l’occasion du déplacement du club val-de-marnais ce samedi (18h) à Sainte-Geneviève, l’ancien pro revient sur ces six derniers mois.
Le Républicain : « Comment avez-vous vécu votre mise à l’écart de Fleury ? Bernard Bouger : En tant qu’entraîneur, on sait qu’on est dépendant des résultats de son équipe. Je n’ai pas été surpris. C’est la vie du football. Entre ma première expérience (2006-2009) et la seconde (mars 2012-février 2018), j’ai vécu des moments extraordinaires à Fleury et une belle aventure humaine.
Le Rép. : Qu’avez-vous fait durant votre période d’inactivité ? B.B. : J’en ai profité pour aller voir des matchs de Ligue 1, de Ligue 2 et de National. J’en voyais même plusieurs par week-end. Je me suis nourri des ces matchs.
Le Rép. : Mais finalement, vous n’êtes pas resté longtemps sans club. A peine quatre mois après votre départ de Fleury, vous avez signé aux Lusitanos Saint-Maur. Pourquoi ce choix ? B.B. : Parmi les propositions que j’ai reçues, dont certaines en province, c’est celle de Saint-Maur qui a retenu mon attention. J’ai trouvé le projet séduisant et le courant est bien passé avec le président (ndlr : Arthur Machado) avec lequel j’ai signé un contrat de deux ans.
Le Rép. : Vous n’êtes pas venu seul… B.B. : Oui, en effet. Dans mon staff technique, il y a Salah Madjoub, qui était mon adjoint à Fleury, et Sébastien Sergent, qui était le préparateur physique. Je retrouve également Benjamin Basse (ex-défenseur de Viry) qui a joué quatre saisons à Fleury (2012-2016).
Le Rép. : Depuis 2016 et sa montée en CFA (désormais N2), les Lusitanos postulent chaque année à la montée en National. Ce sera encore le cas cette saison ? B.B. : Il y a eu un gros bouleversement à l’intersaison. Seulement huit joueurs sont restés au club. Quatorze sont arrivés. L’objectif est avant tout de reconstruire un groupe, dont la moyenne d’âge est beaucoup plus jeune, et ça demande du temps car il faut d’abord poser les bases du projet.
Le Rép. : Justement, Saint-Maur Lusitanos est un club à forte identité portugaise où quelques joueurs ne parlent pas français. Comment fonctionnez-vous ? B.B. : Même s’il ne reste que quatre/cinq joueurs lusitaniens, l’aspect communautaire est encore très important. J’arrive avec l’étiquette de coach français sachant que mes derniers prédécesseurs étaient tous portugais (ndlr : Carlos Secretario, Luis Loureiro). On s’adapte au club autour duquel règne une grosse ferveur. Il faut la faire rejaillir sur l’équipe.
Le Rép. : Vous n’avez pas encore connu la victoire après deux journées (une défaite et un nul). Comment abordez-vous le match contre Sainte-Geneviève ? B.B. : L’effectif de Sainte-Geneviève a connu très peu de changements à l’intersaison contrairement à nous. L’équipe n’a été constituée en totalité que le 5 août et non à la reprise. Ça change beaucoup de chose. A Sainte-Geneviève, les automatismes sont déjà là. Ça s’est vu d’entrée. Ils (ndlr : les Génovéfains) sont tout de suite dans la bonne dynamique. De notre côté, il faudra s’armer de patience ».
Propos recueillis par Aymeric Fourel