Cours d’anglais, poirier et « Tapez les Mains » : dernière journée chargée pour le stage Yamakasi à Evry

Le stage international d’Art du Déplacement Evry Move a pris ses quartiers du 22 au 28 juillet du côté de la cathédrale. Pour la dernière journée de pratique, les participants ont eu le droit à un final éreintant.

A 14h30 ce vendredi 27 juillet, la place des Droits de l’Homme et du Citoyen d’Evry est noire de monde. Motivés par la forte chaleur, des enfants chahutent sous les fontaines, sous l’œil attentif de leurs parents. A quelques pas de la cathédrale, sur le parvis de la bibliothèque universitaire, un groupe semble étranger à tout ce bruit. Plongé dans une séance d’étirements.

Eux, ce sont les 65 participants du stage international d’Art du déplacement Evry Move. Présents sur la commune et logés à l’hôtel depuis le 22 juillet, ces Français, Allemands, Taiwanais ou encore Costa Ricains (plus de 13 nationalités sont représentées, ndlr) profitent de cette semaine pour parfaire leur art du déplacement urbain, sous la supervision de Yann Hnautra, Laurent Piemontesi, Williams Belle et Chau Belle, quatre des membres fondateurs des Yamakasi (comprenez « Esprit Fort » en lingala). Popularisée par le film éponyme sorti en 2001, la discipline s’est imposée dans le monde entier, et revient ainsi, le temps d’une semaine intensive, à ses origines essonniennes.

Pour leur dernier jour de pratique, les courageux et athlétiques stagiaires, visiblement éreintés, ont le droit à un après-midi plus « tranquille ». L’échauffement terminé, la bande se réunit derrière la cathédrale, assis en cercle autour de Yann Hnautra. Au programme, un petit bilan de la semaine. L’occasion pour les plus expansifs de s’exprimer face à leurs camarades. En anglais : foule internationale oblige !
«Je voudrais remercier tout le monde pour la semaine que l’on vient de passer», sourit Antoine, le premier à se plier à l’exercice, traduit par l’un des participants à l’aise avec les langues de Molière et de Shakespeare. «L’art du mouvement est une discipline vivante, pleine d’humanité et de créativité», «Ce stage est un trésor !». Les avis sont unanimes lors de cette petite réunion à l’ambiance « scène ouverte ».

La séance orale étant terminée, il est temps pour tout le monde de livrer ses dernières forces dans la bataille. Ce sera avec un exercice local, le « Tapez les mains ».
Le principe : une sorte de jeu de rythme. Alors que l’ensemble du groupe bat des mains, distillant une sorte de mélodie, l’un des participants effectue des figures et des sauts, passant le relais aux personnes de son choix. Une seule règle, lorsque le maître du jeu pousse un cri, tout le monde s’agenouille, et interdiction pour les personnes désignées de toucher le sol avec leurs pieds. Un exercice compliqué à l’issue d’une semaine intensive, qui plus est sous la pression des équipiers, facétieux, incitant à rester le plus longtemps possible en position du poirier, ou à répéter les mêmes sauts jusqu’à épuisement.

Après l’effort, le réconfort dit l’adage, et la troupe ne fait pas exception à la règle. Le dur labeur évacué, les plus motivés peuvent prendre un peu de repos en rejoignant, sous les fontaines de la place des Droits de l’Homme et du Citoyen, les enfants qui y jouent. Une respiration aquatique bienvenue, avant de repartir vers de nouvelles aventures urbaines.

Robin LANGE
Robin LANGE
Journaliste dans le nord de l'Essonne. Il traite notamment les sujets de Paris-Saclay.