Le maire de Fleury-Mérogis lance une pétition contre le ministre de la Ville

Les subventions promises par l’Etat sont en suspens. En effet, en entrant dans la nouvelle géographie prioritaire, la commune de Fleury-Mérogis espérait un soutien financier pour la réhabilitation des espaces extérieurs des Aunettes, entre autres.

Des explications. C’est ce que réclame le maire de Fleur-Mérogis, David Derrouet. Pourtant, tout avait bien commencé. En juin dernier, Fleury-Mérogis est nommée comme commune entrant dans la nouvelle géographie prioritaire mise en place par le ministère de la Ville. Objectif pour le gouvernement : se concentrer sur les quartiers les plus pauvres et aider à leur développement. Ce dispositif réduit à 1 300 le nombre de quartiers qui bénéficient de la politique d’intervention de la ville contre 2 600 auparavant.

Pas un centime pour la ville

« Avec 81 % de logements sociaux, il est normal que Fleury bénéficie de l’aide de l’Etat surtout que nous n’en n’avons jamais eu », précise le maire. En juin, c’est donc le soulagement pour David Derrouet. Mais aujourd’hui, c’est la désillusion. En effet, en décembre dernier, il apprend que les subventions promises par l’Etat pour la rénovation de certains quartiers sont finalement réduites à zéro. Rien. Pas un centime. «J’attends un retour mais surtout une clarification de la part du gouvernement », explique l’édile, pour le moins agacé. L’Etat devait notamment participer à la réhabilitation des espaces extérieurs des Aunettes pour un montant de 2,6 millions d’euros ainsi que la réhabilitation et l’extension du centre muscial et artistique pour 2,3 millions d’euros. Des chantiers importants « qui sont aujourd’hui en suspens », regrette le maire.

David Derrouet, maire de Fleury-Mérogis.
David Derrouet, maire de Fleury-Mérogis.

C’est pourquoi le 1er février, il a lancé une pétition à l’attention de Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. « Nous avons déjà récolté près de 600 signatures. Je veux des chiffres et surtout, je veux connaître le montant national du contrat de ville pour comprendre comment Fleury peut passer à la trappe », ajoute David Derrouet. Le maire laisse encore au gouvernement trois semaines pour répondre à ses demandes, mais s’il n’obtient pas de précisions ou qu’il découvre des anomalies, il « saisira », les instances de l’Etat. Car pour lui : « Si une ville comme Fleury n’a rien, alors personne ne peut avoir de subventions. »

Marguerite de Becdelièvre