Le Chœur de Limours donnera un concert aux Etats-Unis les 15 et 16 avril. Les choristes quittent désormais la région et l’Hexagone afin de peut-être embrasser une carrière internationale. Zoom sur ce groupe qui ne cesse d’évoluer.
Une ambiance « à la bonne franquette » mais qui ne manque pas de sérieux. C’est ainsi, peu ou prou, qu’on peut définir l’état d’esprit du Chœur de Limours. Et il semblerait que ce soit une mélodie qui fonctionne, puisque ce groupe de 70 choristes qui ne s’était produit jusqu’ici qu’à Limours et Paris, montera sur scène les 15 et 16 avril aux Etats-Unis. D’abord à Salisbury dans le Connecticut, puis à New-York. Sans oublier le 25 mai au Mans.
Celui qui s’appelait en 1971 « le groupe vocal de Limours » compte aujourd’hui 70 personnes, « des choristes qui ont entre 50 et 60 ans« , explique Jean-Pierre Parisot, administrateur du Chœur de Limours. 70 personnes qui ont rejoint l’aventure suite à un entretien de recrutement, soit pousser la chansonnette devant le chef. « La seule contrainte, c’est de savoir chanter juste !« , ironise Jean-Pierre. Pas de système élitiste, tous les niveaux sont acceptés dans le groupe. « Beaucoup savent chanter correctement, mais sont incapables de lire une partition« . Pour palier cela, le Chœur met à la disposition des membres « de la documentation sonore« , afin qu’ils puissent s’exercer sans lire. Des pianistes (comme Jean-Pierre), des organistes, des saxophonistes, ou encore des violonistes… Il y a de tout.
« Après chaque concert, repas campagnard »
« On se retrouve une fois toutes les semaines, à 20h30, et un dimanche par mois« , détaille l’administrateur. Chaque année, ils se consacrent à une unique oeuvre. « L’année dernière, c’était La Création, du compositeur autrichien Haydn, cette année c’est la Grande messe en ut mineur, de Mozart« . Une seule oeuvre, mais pour laquelle les répétitions changent au cours de l’année. « D’abord le travail de chiffrage, c’est à dire qu’on va jouer le morceau page par page, afin de bien l’assimiler. Puis celui de filage, quand on va enchaîner tous les morceaux« . Ce second travail vient en général deux semaines avant le concert, suivi de la répétition pré-générale, où une attention particulière est donnée aux raccords. Autrement dit les « passages difficiles, revus avec le chef de chœur« .
« Après chaque concert (au nombre de deux : une représentation à Limours, suivie de près par une représentation à Paris, nldr), on fait un repas campagnard, indique Jean-Pierre. Le public, les familles des choristes, tout le monde est invité !« , avec un public de 300 personnes à Limours et de 200 à Paris, ça fait du monde. Un moment de convivialité apprécié du Chœur, qui se produit à chaque rencontre. Pour 2019, le Chœur entend jouer les « Carmina Burana » du compositeur allemand Carl Orff. Leurs concerts seront décalés au mois de novembre (habituellement en mai), pour leur laisser tout le temps de profiter de leur toute première aventure à l’étranger.
Pour en savoir plus sur leur performance aux Etats-Unis, rendez-vous dans notre édition du jeudi 12 avril.