Chasse à Sénart : des miradors amovibles

Tous les jeudis, de fin septembre à février, hors vacances scolaires, les coups de trompe de chasse résonnent en forêt de Sénart.

L’Office national des forêts (ONF) organise des battues pour réguler les populations de sangliers, de chevreuils et de renards. Sur les 3 200 ha de forêt, 24 miradors amovibles sont ainsi montés et démontés toute la journée par une trentaine de chasseurs, encadrée par 5 agents de l’ONF. Ces battues sont gérées directement par l’office, dans le cadre d’une « licence dirigée ».

Sécurité maximum

Avec plus de 3 millions de visiteurs par an, la forêt de Sénart est très fréquentée par les promeneurs, cyclistes ou cavaliers. C’est pourquoi les consignes de sécurité sont très strictes. Les chasseurs ne peuvent pas tirer en direction des routes et bâtiments et seulement à 50 m devant et derrière eux, dans un rayon de 30 degrés. « Avec les miradors, il y a moins de risque de ricochets et il ne faut que 2,5 balles en moyenne pour atteindre un animal, contre 5 à 7 pour les battues au sol », explique Christophe Briou, qui organise les journées chasse à Sénart depuis 2007. Autour des 50 à 150 ha occupés pendant une battue, des rubalises sont apposées et les voies d’accès sont coupées.

Un équilibre faune/flore

Conformément au plan Borloo de 2003, l’Etat souhaite faire baisser fortement les populations de sangliers dans les forêts péri-urbaines, notamment pour limiter les accidents routiers et les nuisances dans les jardins des riverains. Quant aux chevreuils, qui se régalent de semis, les jeunes pousses des arbres, leur trop grand nombre peut empêcher le renouvellement de la forêt. « L’objectif est d’assurer un équilibre faune / flore », précise Guillaume Larrière, chargé de communication à l’ONF. En 2014-2015, le tableau de chasse à Sénart était de 280 sangliers et 140 chevreuils.

Julien Perrot