L’hôpital du futur ouvrira en 2023 sur le Plateau de Saclay

Le Groupe hospitalier Nord-Essonne a présenté les grandes lignes du futur hôpital Paris-Saclay lundi 20 mars. Pourtant, ce projet ne fait pas l’unanimité auprès des élus et du personnel soignant.

Une structure moderne de 416 lits et 850 places de stationnement, voici le futur hôpital qui s’implantera en 2023 sur le plateau de Saclay, à proximité de la zone du Moulon. Ce projet, qui entraînera la fermeture des hôpitaux d’Orsay, de Longjumeau et de Juvisy-sur-Orge, a été présenté par le Groupe hospitalier Nord-Essonne le lundi 20 mars.
Selon Guillaume Wasmer, le directeur des établissements, l’objectif est de « mutualiser l’offre de soins pour supprimer les doublons actuels (deux maternités, deux centres de réanimation, deux blocs opératoires, ndlr) et éviter une dégradation des services. » Ainsi, la médecine, la chirurgie et l’obstétrie seront réunies sur cinq niveaux. Une nouvelle organisation et une géolocalisation plus éloignée du centre hospitalier sud francilien qui, selon le responsable et les élus du territoire, permettraient une meilleure attractivité. « Nos locaux sont inadaptés et le constat est cinglant : 7 Longjumellois sur dix et 8 Juvisiens sur dix ne se font pas soigner dans leur hôpital de proximité », souligne-t-il, en mentionnant les 24 structures hospitalières présentes dans un périmètre de 15 à 20 minutes.

Favoriser l’activité ambulatoire

Toutefois, Guillaume Wasmer se veut rassurant face à la fermeture des trois hôpitaux actuels : les services de psychiatrie sont maintenus à Bures-sur-Yvette, les soins de réadaptions iront à Orsay (ce qui monte à 686 le nombre de places, ndlr). Ensuite, outre les trois SMUR qui resteront à Orsay, Longjumeau et Juvisy, trois centres de consultations et de soins urgents (CCSU) seront implantés à Longjumeau en 2017, à Sainte-Geneviève-des-Bois en 2018 et à Juvisy-sur-Orge à l’horizon 2021.

La colère de Robin Reda, maire de Juvisy-sur-Orge
Suite à l’annonce de la fermeture de l’hôpital de Juvisy-sur-Orge d’ici 2020, le maire de la ville, Robin Reda, et celui de Viry-Chatillon, Jean-Marie Vilain, avaient fait part de leur inquiétude dès le mois de décembre en adressant un courrier à l’Agence régionale de Santé. En effet, les deux élus estiment « être dans le flou concernant l’avenir d’un service de soins de proximité et n’avoir reçu aucune proposition concrète ». Conscients que la structure est obsolète et que la création d’un nouvel hôpital est importante, ils soulignent l’éloignement du futur établissement par rapport à leur bassin de population, mettant en avant le manque d’infrastructures pour relier les deux zones. « Nous sommes le territoire oublié de ce projet », avaient-ils exprimé lors d’une conférence de presse.

 

Plus d’informations à retrouver dans notre journal et notre édition numérique du jeudi 23 mars.