Stéphane Nédélec s’est lancé un nouveau défi sportif : rejoindre la Guyane à la rame, en novembre 2017, en solitaire et sans assistance.
Dans dix mois, Stéphane Nédélec, 45 ans, partira sur son monotype de 8 mètres de long des côtes sénégalaises pour rejoindre, en solitaire, sans assistance, sans escale et en autonomie totale, les côtes de la Guyane. Un défi un peu fou pour ce papa de trois enfants, grand sportif, mais sans aucune expérience de la rame. « Je me suis inscrit dans un club d’aviron, pour apprendre les techniques. J’ai plaisir à ramer, c’est un bon début ! », sourit-il. Ce cadre dans le secteur bancaire n’en est pas à son premier défi sportif; c’est même sa spécialité. A son tableau de chasse, l’Essonnien a déjà participé à de grandes courses renommées:marathon des sables au Maroc, marathon du Pôle Nord, Diagonales des fous sur l’île de la Réunion… « J’aime autant la préparation que la réalisation en elle-même, confesse-t-il. Mais je fais ça tranquillement, mon but est de passer la ligne, pas la compétition. »
Un défi « personnel »
Cette fois, ce n’est pas une course à pied que Stéphane Nédélec va devoir accomplir, mais bien une course en bateau (rameur), seul sur l’Atlantique. « C’est un défi personnel », explique-t-il. D’une part car le challenge se relève seul, et d’autre part car il doit faire un gros travail sur lui-même : « Il faut vendre un projet, avoir une casquette de commercial. Ce n’est pas dans ma fibre. J’ai l’habitude de gérer des projets de A à Z mais pas de les vendre après », souligne-t-il. Stéphane Nédélec a tout de même « quelques expériences de la mer », c’est-à-dire ses permis bateau et quelques trajets à son actif. Si Stéphane Nédélec se retrouvera seul en mer, ce challenge se prépare tout de même en équipe, et il peut compter sur ses amis, eux-mêmes sportifs, sur sa femme mais aussi sur son club d’aviron, l’Athletic club de Boulogne-Billancourt (ACBB) qui l’entraînera. Stéphane Nédélec a d’ailleurs racheté le bateau d’un skiper, ancien participant de Rames Guyane en 2012. Un coach important qui connaît déjà les particularités de cette course.
Un réveil toutes les deux heures
« On m’a dit : Une heure après le départ, tu es seul. Le lendemain, tu ne vois plus les côtes. » Stéphane Nédélec affirme ne pas avoir peur de la préparation physique mais plus de la solitude. « Dans les raids, il y a des check points toutes les 3 ou 4 heures. Là, je serai seul. J’ai extrêmement hâte d’y être, même si ça peut être angoissant. » Au total, ce sont 4 700 km que Stéphane devra parcourir pendant 40 à 50 jours sur son monotype de 8 m de long et 1,60 m de large. Et pour ses nuits, Stéphane a déjà imaginé son planning. « J’aurai une nuit de 6h avec un réveil toutes les deux heures pour vérifier le cap et rectifier le gouvernail ».
Tous les concurrents partiront avec le même monotype, chargé de provisions. Ce bateau est d’ailleurs le premier défi à accomplir :« Il mérite un bon lifting. Il y a pas mal de petits travaux à faire, comme les panneaux solaires ou l’électronique. Il n’a pas navigué depuis 4 ans ! », explique le sportif. Le budget de cette course avoisine « les 80 000 euros » selon lui. Aujourd’hui, Stéphane se lance à la recherche de sponsors. « On peut par exemple imaginer que, si une entreprise veut me suivre sur tout le parcours, je peux mettre mon bateau à ses couleurs », propose-t-il. Malin, il ajoute : « Il faut aussi rappeler qu’ils peuvent bénéficier d’une réduction fiscale ! » Départ prévu en novembre 2017 pour une arrivée en Guyane début janvier 2018.
Pour suivre la préparation de Stéphane Nédélec, rendez-vous sur son site internet et sur sa page Facebook.