Le FC Fleury 91 s’est qualifié pour les 16es de finale de la Coupe de France pour la première fois de son histoire après avoir créé l’exploit contre Brest, le leader de la Ligue 2, non sans s’être fait une belle frayeur, mercredi soir au stade Robert-Bobin de Bondoufle (2-0).
Les Floriacumois sont passés par toutes les émotions mercredi. Euphoriques après le deuxième but d’Aurélien Tertereau (80e), qui assurait la qualification pour les 16es de finale, les hommes de Bernard Bouger sont redescendus de leur nuage sept minutes plus tard lorsque le match est interrompu par l’arbitre à la demande du délégué. Les Brestois veulent en effet poser réclamation sur le fait que Hakim Naïm, qui vient de remplacer Elbert Anatol, n’était pas inscrit sur la feuille de match. Une énorme boulette qui aurait eu pour conséquence la perte du match sur tapis vert comme ce fut le cas cette année lors d’un match de D1 féminine entre Albi et le Paris SG.
Après plusieurs minutes de palabres, le match a repris son cours sans Naïm, obligé de quitter la pelouse. Les deux équipes terminent la rencontre à dix car le Brestois Castan avait été expulsé à un quart d’heure de la fin. Une décision arbitrale qui a fait sortir de ses gonds Jean-Marc Furlan, le coach brestois, également prié de rejoindre les vestiaires.
Mais au coup de sifflet final, alors que Fleury a gagné, les joueurs regagnent les vestiaires sans aucune démonstration de joie. Au contraire, c’est plutôt l’agacement voire la colère qui se lit sur leurs visages. « Je n’ai jamais vu ça de ma vie, lance Frédéric Hébert. On peut être en 16es de finale avec une chance de se qualifier pour les 8es de finale, et on va perdre le match sur tapis vert. C’est fou ! » Le défenseur floriacumois retrouvera finalement le sourire, une fois que son président, Pascal Bovis, et son entraîneur, Bernard Bouger, sont sortis rassurés du vestiaire des arbitres où les discussions entre dirigeants, entraîneurs et joueurs des deux équipes se sont poursuivies après la rencontre. « Il faut remercier les Brestois, notamment leur directeur sportif Grégory Lorenzi, de ne pas avoir porté réclamation », s’est félicité Pascal Bovis. « On de donnera pas de suites. On a perdu sur le pré logiquement car on a été mauvais, on en restera là », a commenté Jean-Marc Furlan. « On crée un énorme exploit mais il n’y a pas d’euphorie à la fin. C’est dommage », regrette Bernard Bouger. Aurélien Tertereau, le héros du match avec son doublé — il avait ouvert le score dès la 2e minute —, est de son côté rassuré : « Je ne voulais pas rentrer chez moi sans connaître la décision. Maintenant, on va pouvoir penser à Avranches. »
Fleury ira donc défier le club normand, pensionnaire de National, le mercredi 1er février, pour peut-être un nouvel exploit. Pour rappel, Fleury a déjà éliminé cette saison deux clubs du troisième échelon, à savoir Lyon-Duchère (3-0 au 8e tour) et le Paris FC (2-0 au 6e tour).
Aymeric Fourel
FC Fleury 91 (CFA) – Stade Brestois (L2) : 2-0 (1-0). Arbitre : M. Aurélien Petit. Spectateurs : 700 environ.
Buts : Tertereau (2e, 80e).
Expulsions : Castan (76e), Furlan (77e) à Brest. Avertissements : Sert (88e) à Fleury ; Henry (64e) à Brest.
Fleury : An. Petit – Chevalier (Ribadeira, 55e), Mabunda, Sert (cap.), Hébert – Autret, Slijepcevic, Laïfa, Tertereau – Passape (Louaisil, 68e), Anatol (Naïm, 83e). Entr. : Bouger. Non entrés : Bovis, Kuyema, Matos, Jeanne-Rose.
Brest : Léon – Belaud (cap.), Diallo, Castan, Nganioni – Sissoko (Grougi, 74e) – Faussurier, Battocchio – Lavigne, Joseph Monrose, Henry (Pelé, 65e). Entr. : Furlan. Non entrés : Bernard, Jacob, Chardonnet, Harteck, Perez.