Procès pour assassinat : le témoin clé a témoigné

Le procès pour l’assassinat d’un jeune homme de 17 ans, en 2000 à Massy a débuté lundi 19 septembre au tribunal d’Evry. L’accusé, le beau-père du jeune homme, nie depuis son interpellation, les faits qui lui sont reprochés.

Ce jeudi, un témoin important s’est présenté à la barre. Francis, est le dernier à avoir vu Julien, la victime. 20 ans à l’époque, Francis avait passé la soirée du 30 juin au 1er juillet 2000 à discuter sur le parking devant le bâtiment, avec la victime. A la barre, il a affirmé à de nombreuses reprises dans ses déclarations, avoir vu Sylvain, le beau-père, attendre son beau-fils dans le hall de l’immeuble.

De gros différends, amenant parfois à de la violence, opposaient Julien à son beau-père. Le soir des faits, le jeune homme de 17 ans s’était alors empressé de rejoindre Sylvain lui demandant ce qu’il venait faire ici. « Quand Julien est sorti de ma voiture, je n’ai pas pu le rattraper et quand je suis arrivé devant la porte vitrée du bâtiment, elle était fermée et je n’ai pu entrer« , explique Francis à la barre. Là, il avait vu les deux hommes se diriger vers un couloir, les perdant alors de vue. « Puis j’ai entendu des bruits de bagarre. Je pense que Julien a été très vite assommé car je n’ai pas entendu de cri« , continue-t-il.

« Je suis sûr que son beau père était à l’entrée »

Il évoque ensuite le bruit de la porte de la cave, claquée à plusieurs reprises, le son d’un corps qui chute dans les escaliers et un coup de feu. Hagard et choqué, deux heures se sont écoulées entre le moment du coup de feu (au alentours de 4h40, comme précisé par Francis lors d’une audition) et l’arrivée des policiers, à 6h45.

« J’ai oublié des détails et les horaires, ça fait longtemps, affirme le témoin à la barre. Ce dont je suis sûr, c’est que son beau-père était à l’entrée, qu’il regardait dans notre direction, la porte ouverte. Il semblait attendre Julien. » Il réaffirme, comme inscrit dans ses déclarations de l’époque, que l’accusé marchait bien, sans béquille (voir notre article dans le journal du 22 septembre), remettant ainsi en question le handicap de l’accusé.
Aujourd’hui, le témoin principal de l’assassinat pense « tous les jours » à cette nuit-là. « J’essaie d’avancer. Je me dis aussi que j’ai eu de la chance« , avoue-t-il.

La réclusion à perpétuité

La défense, elle, a tenu a être éclairée sur les deux heures qui se sont écoulées entre le bruit du coup de feu et l’arrivée de la police. « J’ai toujours maintenu mes propos et je maintiendrai toujours« , rétorque-t-il. La défense a également mis en lumière des différences dans ses déclarations, et celles qu’il aurait faites à ses amis.

Le procès s’achève demain, vendredi. L’accusé encourt la prison à perpétuité.