Capucine Viglione (Team Block’Out 91) disputera les Jeux avec l’équipe de France de vitesse. Une qualification qu’elle a dédiée à son frère Théo, décédé en 2021.
« Mon frère est décédé, il y a deux ans, d’un arrêt cardiaque alors qu’il faisait un footing. J’ai commencé à grimper grâce à lui et je me suis promis d’aller aux Jeux olympiques pour honorer sa mémoire. » Capucine Viglione a tenu son engagement. Le 22 juin dernier, à l’issue de la deuxième série de qualifications olympiques d’escalade de vitesse qui s’est déroulée à Budapest (Hongrie), Capucine Viglione a obtenu son ticket pour les Jeux olympiques de Paris. À l’issue de cette dernière manche qualificative, la sociétaire du Team Block’Out 91 a évacué ce trop-plein d’émotions en pleurant à chaudes larmes. « Je suis tellement fière d’avoir tenu. C’était un long processus de qualification et il s’est passé beaucoup de choses depuis que j’ai décidé de me lancer dans l’aventure olympique. J’ai eu beaucoup de hauts et de bas ces dernières années. Donc oui, quand j’ai su que j’étais qualifiée, j’ai pleuré, mais de toute façon, je pleure souvent », sourit la grimpeuse essonnienne qui a commencé l’escalade à l’âge de 5 ans à Marseille, sa ville d’origine, marchant alors dans les pas de son défunt grand frère, adepte de la discipline.
Détentrice du record de France
En 2015, à 13 ans, Capucine Viglione détecte la spécifique escalade de vitesse au club de Massy, suite à un déménagement de la Provence vers la région parisienne. « J’ai découvert la vitesse un peu par hasard et maintenant, c’est l’amour fou », souligne-t-elle. Dès sa première année en minimes, elle a intégré l’équipe nationale grâce à des résultats probants obtenus en championnat de France, goûtant aussi à ses premières compétitions internationales et ses premières médailles. Au Block’Out 91, club basé à Evry-Courcouronnes, la grimpeuse essonnienne s’est beaucoup entraînée et détient aujourd’hui le record de France de vitesse. Elle est ainsi devenue la première Française à gravir un mur de 15 mètres en moins de 7 secondes (6″68). De quoi lui donner des idées pour le 7 août, le jour de son entrée en lice. « Tout est possible, surtout en vitesse où tout va si vite. Il y a beaucoup de prise de risque et personne n’est à l’abri d’une erreur. Donc oui, je me dis que je vise la médaille », dixit Capucine Viglione.
Jérémy Andrieux
