Le 1er novembre, Chamarande a rendu hommage à quatre de ses enfants morts pour la France.
Le jour de la célébration de la Toussaint, la municipalité de Chamarande a convié ses habitants à une cérémonie d’hommage au monument aux Morts.
Cette commémoration fut l’occasion de présenter des plaques biographiques de soldats chamarandais morts pour la France, préparées sous la mandature de Marie-Hélène Jolivet-Béal.
Le commandant Maurice Arnoux, décédé le 6 juin 1940 à l’âge de 45 ans lors d’un combat aérien dans l’Oise, a une rue à son nom dans Chamarande depuis 1944. C’est ici que sa plaque commémorative sera installée. Maurice Arnoux est l’un des rares pilotes de chasse ayant participé aux deux Guerres Mondiales aux commandes d’un avion. Il était aussi maire de Chamarande de 1937 à 1940. Sa fille Marie-Thérèse Dupercher-Arnoux et sa petite-fille Marie-Hélène ont pris la parole au micro pour lui rendre hommage. Elles ont récité deux poèmes écrits au nom du commandant.
Cette cérémonie a aussi honoré la famille Bolifraud avec le père Gabriel et ses deux fils François et Philippe. Le premier fils, né à Paris, devance l’appel du 18 juin 1940 et s’engage rapidement auprès des Forces françaises libres. Chef de section au 2e Bataillon de Légion étrangère, il est volontaire pour la bataille de Bir-Hakeim en Lybie, dite la « guerre du désert » où il perd la vie le 11 juin 1942 à l’âge de 25 ans. Le général de Gaulle remettra sa Croix de la Libération à sa mère deux ans plus tard.
Son frère, Philippe Bolifraud, sous-lieutenant de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère, sera tué lui aussi durant la Seconde Guerre mondiale. Il trouvera la mort durant la bataille d’Alsace le 23 janvier 1945 à l’âge de 23 ans. « La Légion ne pleure pas ses morts, elle les honore », souligne le colonel Philippe Chasseriaud, membre de l’Amicale des Anciens de la Légion étrangère de l’Essonne.
Gabriel, leur père, a participé à la guerre de 1914-1918 qui s’est engagé en 1940 dans le réseau de résistance d’Astier de la Vigerie. Sénateur de Seine-et-Oise de 1948 à 1952, il décèdera à 65 ans. L’école primaire de Chamarande porte son nom. Toute la famille repose au cimetière de la commune.
« Les plaques nous aideront à nous souvenir que la paix et la liberté ne sont jamais définitivement acquises, qu’il nous faut être forts pour lutter contre l’obscurantisme et pour défendre nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité », appuie le maire Patrick de Luca.