La commune d’Angerville est en deuil. Son ancien maire, Lucien Chaumette est décédé à l’âge de 91 ans. Le destin de cet homme était intimement lié à celui de la ville, au conseil de laquelle il a siégé pendant près de 5 décennies.
Lucien Chaumette était entré au Conseil municipal en 1965. Aux côtés de Gabriel Thirouin, maire de l’époque, il fait d’abord deux mandats en tant que simple conseiller, puis sera premier adjoint au maire durant trois mandats avant que Gabriel Thirouin ne lui passe le flambeau. « Il avait toujours dit qu’il arrêterait d’être maire lorsqu’il aurait 70 ans. Il me le répétait encore en 1993 et quand le mois de juin est arrivé cette année-là, il m’a dit que nous devions aller chez le sous-préfet, car il allait démissionner », confiait Lucien Chaumette dans notre édition du 27 février 2014, à quelques semaines de laisser sa place au futur vainqueur des élections municipales.
Il avait lancé le projet de la médiathèque
Pendant 21 ans en tant que maire, Lucien Chaumette a concrétisé de nombreux projets. La création de la seconde zone industrielle de la commune dite du « Bois de la fontaine », la reconstruction totale de la salle polyvalente Guy Bonin, la création du centre culturel, l’extension des vestiaires du Stade André-Boivin, ou encore, la requalification complète de la rue de Dourdan et l’avenue de Paris en font partie.
C’est de la salle des fêtes dont il était le plus fier. « Je crois que cela a été ma première réalisation en tant que maire. Le choix avait été fait lors d’un concours d’architecte où j’étais avec Gabriel Thirouin et Guy Bonin. C’est une belle réalisation qui n’a pas bougé depuis. Elle a été ouverte en 1997 et a été baptisée du nom de Guy Bonin en 1998 et c’est toujours émouvant pour moi de m’y rendre », avouait-il encore en 2014. C’est également Lucien Chaumette qui a lancé le projet de médiathèque, qui a finalement été réalisé par l’agglomération de l’Etampois Sud-Essonne et inaugurée fin 2022.
Une vie au Conseil municipal
Lucien Chaumette avait passé 49 ans au Conseil municipal, presque toute une vie. Mais cet engagement avait été une source de joie personnelle. « Cela m’a permis de ne pas vieillir. Je ne me rends pas compte que j’ai 82 ans. Je ne me rends peut-être pas encore compte de ce qui va m’arriver après mars. Mais j’ai de quoi m’occuper à la maison et j’irai au Comité des fêtes pour faire les chars de la Cavalcade », concluait Lucien Chaumette lors de cette dernière interview en février 2014.
« Nous disons aujourd’hui au revoir à une figure de notre commune, un homme engagé en tant qu’élu, mais aussi membre actif dans de nombreuses associations tout au long de sa vie, à commencer par le club de foot de la ville, son sport par excellence, où il a commencé dès son plus jeune âge. De nature calme et raisonnée, il a consacré un demi-siècle au service de notre ville, au sacrifice parfois de sa famille envers laquelle j’ai une pensée toute particulière en ce moment de recueillement pour sa mémoire. Nous aurons l’occasion, dans les prochains jours, de rendre lui rendre hommage avec toute la reconnaissance que nous lui devons », a réagi Johann Mittelhausser, maire, qui a décidé de mettre en berne les drapeaux de la commune en signe de deuil. L’émotion doit être forte aussi pour le maire, dont le premier mandant au Conseil municipal l’a été en tant qu’adjoint de Lucien Chaumette.
A n’en pas douter, les élus de la ville décideront de rendre hommage à cet homme qui s’est engagé sans compter pour la commune pour que son nom ne s’efface pas de la mémoire des Angervillois.
A sa famille et à ses proches, l’ensemble de la rédaction du Républicain de l’Essonne adresse ses sincères condoléances.