Le CA Orsay RC et l’US Ris-Orangis se sont livrés un beau duel dimanche après-midi au stade de la Peupleraie que les Tangos ont finalement remporté de justesse (25-23).
Le match
Si le rapport de force avant ce derby essonnien penchait nettement en faveur d’Orsay au vu des deux premières journées de championnat (une victoire 41-34 contre Saint-Malo et un nul 11-11 au Rheu pour les Orcéens, une victoire 14-6 chez le promu Maisons-Laffitte et une défaite 16-10 contre Gennevilliers pour les Rissois), il n’en a rien été sur la pelouse du stade de la Peupleraie ce dimanche. Sous les yeux du président de la Fédération française de rugby, Florian Grill, déjà présent vendredi soir à Massy, et le nouveau sénateur de l’Essonne David Ros, les visiteurs ont mené la vie dure aux Tangos, menant même 17-15 la 34e minute après un essai du revenant Anthony Rodriguès. Le centre de 34 ans est sorti de sa retraite pour donner un coup de main à son club de cœur. Avec succès puisqu’il a été décisif sur les deux essais de son équipe : sur le premier inscrit par Kohne, il est à l’initiative du mouvement avant de croiser avec Trumeau (29e) ; sur le second, il récupère un petit coup de pied de Viot par dessus la défense orcéenne avant de filer dans l’en-but (34e). Mais Orsay a su se montrer efficace en marquant sur les moindres fautes (deux pénalités de Boyer) ou erreurs adverses comme sur ce ballon de réengagement mal contrôlé dont profita Blondel pour marquer (15-10, 31e).
Ris manque la balle de match
Même si les Orcéens virent en tête à la pause (18-17), tout est encore possible pour les Rissois. Mais à la suite d’un carton jaune de Prévost, ils se font punir sur un rush du 3e ligne Baillavoine le long de la ligne de touche. Orsay a fait le break (25-17, 53e) mais Ris s’accroche et revient à deux points après deux pénalités de Viot (58e) et Boucheron (25-23, 70e). Déchaînés et en supériorité numérique après l’exclusion pour dix minutes du talonneur Casteignau, les joueurs de l’USRO manquent à deux reprises la balle de match. D’abord sur un maul porté qui échoue tout près de la ligne (75e) puis sur une pénalité de Boucheron à côté (78e). Ils repartent toutefois avec le bonus défensif.
Aymeric Fourel
Les réactions
Joffrey Delacour (manager du CA Orsay RC) : « Ris pouvait gagner ce match car ils ont mis le rythme qu’il fallait et ils ont été assez pragmatiques. On n’a pas joué ce match comme un derby. La mise en place de vendredi a été catastrophique et elle reflète bien notre match d’aujourd’hui. Il ne faut pas qu’on se prenne pour ce que l’on n’est pas. On termine le bloc avec deux victoires et un nul, ça va nous permettre de capitaliser sur la confiance. »
Antoine Gomez (entraîneur de l’US Ris-Orangis) : « Malgré la défaite, c’est une victoire pour l’équipe. On a fait confiance aux jeunes et il y a un collectif qui est en train de naître. Les joueurs se battent les uns pour les autres. On a montré qu’on pouvait rivaliser avec de grosses écuries. Il faut que les joueurs en prennent conscience et on pourra se battre pour le top 6. »
Anthony Rodriguès (trois quart centre de Ris-Orangis) : « J’avais dit que je pouvais faire deux matchs, notamment Gennevilliers et Orsay qui me tenaient à cœur. Je n’ai pu être présent la semaine passée, j’ai pu faire l’effort d’être à Orsay. Je verrai si je peux jouer d’autres matchs. En tout cas, j’ai toujours les jambes. On me reverra sûrement. »
La fiche technique
ORSAY – RIS-ORANGIS : 25-23 (18-17). Arbitre : M. Carrère (Ligue d’Ile-de-France). Spectateurs : 350 environ.
• Evolution du score : 0-3, 7-3, 10-3, 10-10, 15-10, 15-17, 18-17 (mt), 25-17, 25-20, 25-23.
• Les points. Pour Orsay : 3E Casteignau (16e), Blondel (31e), Baillavoine (53e) ; 2T Boyer (16e), Fleureau (53e) ; 2P Boyer (21e, 39e). Pour Ris : 2E Kohne (29e), Rodriguès (34e) ; 2T Viot ; 3P Viot (14e, 58e), Boucheron (70e).
• Cartons jaunes : Casteignau (63e) à Orsay ; Prévost (48e) à Ris.
• L’équipe d’Orsay : Collin – Blondel, Tatard, Armand, T. Moreau – (o) Boyer, (m) Dusseaulx – Barsalou, Grelleaud, Baillavoine – Chaumet, Bousseliou – Verrier (cap.), Casteignau, Soliman. Sont entrés en jeu : Obert, Leclerc Marion, Fleureau, Loison, Rouhy, A. Junier. Entr. : Delacour, Fior et Prier.
• L’équipe de Ris-Orangis : Petit – Kohne, Trumeau, Rodriguès, Merle – (o) Viot, (m) Perrocheau – Bodin, Chupin (cap.), Jadot – Prévost, Rolnin – Hebal, Langlais, Lioret. Sont entrés en jeu : Mandret Mori, Collard, Rodriguès Ribeiro, Favry, Muamba Kayembé, Boucheron, Périna. Entr. : Gomez et Martini.