A Boullay-les-Troux, les parents de l’école Lepeintre mécontents de l’organisation des classes

Malgré les revendications des parents d’élèves, qui réclamaient l’ouverture d’une quatrième classe à l’école Lepeintre, la situation devrait rester telle quelle cette année.

Rentrée à l’agitation inhabituelle pour la petite école Jean-Théodore-Lepeintre, dans le village de Boullay-les-Troux. Depuis le début de l’année scolaire, les parents d’élèves protestent contre l’organisation des classes telle qu’elle a été décidée par l’Education nationale : une classe de 17 maternelles, qui réunit les petites, moyennes et grandes sections, ainsi que deux classes d’élémentaires. La première compte 28 élèves de CP, CE1 et CE2, la seconde 30 enfants de CM1 et CM2. « On est loin des 24 élèves maximum par classe promis par Gabriel Attal ! », se désole Valérie Gaby, représentante des parents d’élèves, en faisant référence aux propos tenus par le ministre de l’Education nationale lors de sa conférence de presse de rentrée du 28 août, concernant les classes de CP et de CE1. « Nous demandons simplement que ce qui a été annoncé soit appliqué », ajoute-t-elle.

Pourtant, l’Académie refuse de jouer le jeu, rapporte-t-elle, affirmant que la seule solution proposée par l’institution serait une réorganisation des classes. « Il faudrait accepter de renvoyer quatre élèves de CP avec les enfants de maternelle… On aurait donc une classe de 21 élèves de quatre niveaux différents, avec une enseignante qui devrait gérer des petits à peine propres en même temps que des enfants qui apprennent à lire. » La situation entraîne d’autres inquiétudes : la directrice de l’établissement, qui enseigne également, ne dispose que d’un jour par mois pour gérer la partie administrative de l’école, contre un jour par semaine si l’école disposait d’une quatrième classe.

« Le projet pédagogique n’est effectivement pas très séduisant », abonde le maire de Boullay-les-Troux, Hugues Rousseau, qui regrette une situation inconfortable « pour les élèves et les institutrices » et pourtant « chronique et prévisible, soumise aux arrivées et départs des habitants ». « Avec notre équipe municipale, nous menons depuis trois ans des projets d’aménagements et de lotissements qui devraient amener à terme la population nécessaire à la pérennisation de cette quatrième classe. Malheureusement, ces projets arrivent un peu tard et pour l’instant, nous sommes dans le creux de la vague. » Malgré la situation, l’édile se dit « ravi de la mobilisation des parents mais aussi du village dans son ensemble », signe d’attachement à la « défense d’une éducation rurale de qualité et dans de bonnes conditions ». Il se montre néanmoins peu optimiste quant au dénouement de cette affaire : « Nous allons continuer à essayer de nous faire entendre, mais pour l’Education nationale, le dossier est clos… ».

Thibault LE VOT
Thibault LE VOT
Journaliste dans le nord de l'Essonne.