Le procès doit avoir lieu le 5 septembre au tribunal judiciaire d’Evry-Courcouronnes.
« Ce qui importe, ce n’est pas ma petite personne, mais la question des violences envers la République, les institutions et leurs représentants. » Le 24 avril 2022, le maire de Janvry, Christian Schoettl, et son premier adjoint, Jean-François Leclercq, sont violemment pris à partie par quatre individus, alors qu’ils tentaient de faire cesser un rodéo sauvage sur la commune. Des injures et des menaces, y compris de mort, ont été proférées par ces quatre trentenaires, selon l’édile.
A quelques jours du procès qui doit boucler cette affaire, le 5 septembre au tribunal judiciaire d’Evry-Courcouronnes, Christian Schoettl exprime sa « surprise ». « Alors que nous avons fourni à la gendarmerie des photos et des vidéos sur lesquelles les visages et les plaques d’immatriculation de ces personnes sont visibles, je m’étonne de voir qu’un seul d’entre eux sera jugé et que la convocation au tribunal ne fasse pas mention des menaces de mort. » Une situation que le maire regrette, car il s’agit pour lui « d’envoyer un message à ces personnes ultra-violentes ».
Les villages tels que Janvry ne sont pas épargnés par cette inquiétante agressivité envers les élus, témoigne l’édile. « Nos petites communes sont de véritables exutoires pour ceux qui font des dépôts sauvages, ou qui viennent essayer de se cacher pour brûler une voiture par exemple. Dans ces cas là, je suis toujours le premier informé et le premier sur les lieux : je préviens évidemment la gendarmerie, mais j’ai forcément plusieurs kilomètres d’avance sur eux. C’est la différence avec les grandes villes », explique Christian Schoettl, pour qui ces violences sont devenues presque habituelles.
Malgré ses doutes, l’édile attend le procès avec curiosité : « Cela sera intéressant de voir comment tout cela sera traité. Au moins, cette fois, une personne se retrouve devant la justice, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps pour Janvry. Mais si nous ne parlons que des insultes, ça sera un après-midi de perdu : ces accusations ne valent pas tripette comparé à ce qui a été dit d’autre. »