Essonne : l’épicerie sociale Grain de sel soutient les habitants du Dourdannais-en-Hurepoix

La municipalité de Dourdan a accordé la gratuité du local à l’association Grain de sel, dont l’épicerie sociale a fêté ses vingt ans en mars dernier.

 

« Votre acte est indélébile, vous ne donnez pas qu’à bouffer, vous donnez aussi de la considération, de l’espoir et de l’écoute. J’ai connu la Croix-Rouge de Limours avec papa et maman quand on est arrivés en France et je me souviens de ces visages, confie Paolo De Carvalho, maire de Dourdan. On ne peut pas vous faire payer un loyer, c’est inadmissible. » Le 27 avril, la mairie de Dourdan a signé une convention d’occupation d’un local communal à titre précaire et révocable pour permettre à l’association Grain de sel de tenir son épicerie sociale sans débourser d’argent pour le loyer et les charges. 

Le président de l’association Grain de sel Vincent Pingault et le maire Paolo De Carvalho ont signé la convention.

 

L’épicerie solidaire est ouverte tous les mardis et vendredis matin de 9 heures à midi. « Nous avons toujours été une association reconnue, mais là nous avons eu de la considération, confie avec émotion Brigitte Zins, fondatrice de Grain de sel. On est une petite dizaine de bénévoles et cela fait énormément de bien. » L’association reçoit des habitants de la communauté de communes du Dourdannais-en-Hurepoix en situation précaire : des familles monoparentales, des personnes seules, des jeunes en rupture familiale, des profils avec des dettes ou encore en attente de droits. « Nous étions à 70 bénéficiaires en 2003 et nous arrivons à près de 500 personnes en 2023, explique Vincent Pingault, président de l’association depuis deux ans. Avec votre aide, on peut garder une enveloppe d’aide identique à l’année passée. »

Les bénévoles de l’association Grain de sel ont rencontré le député Alexis Izard.

 

Les bénéficiaires sont généralement orientés par les centres communaux d’action sociale, la Maison départementale de solidarité de Dourdan, l’Union départementale des associations familiales, les bailleurs Solidarités Nouvelles Logement et Adoma. Ils ont accès à l’épicerie douze semaines par an et s’engagent à agir pour avancer, demander ses droits et réduire ses dettes. A chaque passage en caisse, ils s’acquittent de 10% du prix du panier. « C’est important pour nous de faire un geste, l’activité de l’épicerie sociale a fortement augmenté, précise Isabelle Pradot, maire-adjointe chargée de la Solidarité. C’est plus qu’une signature, c’est une marque de confiance. On s’enrichit de tout ce que vous pouvez nous apporter, vous nous permettez de mieux connaître notre territoire et nos administrés. »

L’épicerie sociale est ouverte deux matinées par semaine.

L’association est à la recherche de bras pour l’aider à faire les courses et réceptionner les livraisons des enseignes partenaires. Selon le président de Grain de sel, les pré-requis pour rejoindre l’équipe sont « être bienveillant, à l’écoute, antiraciste, avec l’envie de donner de son temps pour aider sur le long terme et ne pas être dans le jugement de la précarité ». 

 

Aurélie Corvisy
Aurélie Corvisy
Journaliste dans le Sud de l'Essonne. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2019. Pour lui proposer un sujet d'article sur son secteur : [email protected].