Depuis le 17 et jusqu’au 21 avril, une semaine festive au domaine de Soucy clôture une session d’éducation à l’activité physique pilotée par la fondation JDB.
Depuis le 17 avril, les rires d’enfants venus de toute l’Essonne emplissent la nature du domaine de Soucy, à Fontenay-lès-Briis. Jusqu’au 21 avril, une semaine festive est en effet organisée en clôture du programme « Tous globe-trotteurs ! », créé et piloté par la fondation JDB Prévention Cancer. Sur les 170 classes participantes à cette séquence d’éducation à l’activité physique auprès des élèves de CM1 et CM2, 80 se sont déplacées pour fêter sportivement leurs accomplissements, soit quelques 2 000 enfants accompagnés de leurs enseignants.
Cette troisième édition de « Tous globe-trotteurs ! » a déployé un large partenariat : la Direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN) de l’Essonne, l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (Usep) et le comité essonnien de la Ligue contre le cancer s’y sont associé et ont apporté leur soutien quant à son organisation et à la tenue de cette semaine de clôture. Pendant la matinée et l’après-midi, les enfants, divisés en groupes, prennent part à une petite randonnée de trois kilomètres avec collecte d’indices pour résoudre une énigme et à un jeu de l’oie géant, réunissant connaissances théoriques et activités sportives : ateliers de déplacement, de renvoi, de prévision, d’adresse, de lancer ou même un biathlon avec course et tir au pistolet laser.
« Des résultats favorables »
Comme son nom l’indique, la fondation JDB Prévention Cancer concentre ses efforts sur la prévention du développement des cancers, notamment en éduquant sur les grands facteurs de risques tels que, bien sûr, le tabac ou l’alcool mais aussi l’inactivité physique, sujet qui concerne plus particulièrement les enfants « dans un contexte de dégradation de la condition physique dès le plus jeune âge », explique Vincent Grasteau, directeur de la fondation. « Il s’agit de comprendre l’importance de l’activité physique et de prendre soin de soi, et de montrer comment bouger. Il faut en effet déconstruire l’idée que l’activité physique est forcément du sport : il y a plein de façons de bouger et tout le monde a sa place. D’ailleurs, même si on est sportif et qu’on fait des entraînements d’une heure et demie trois fois par semaine, on pâtit des temps de sédentarité qui s’installent entre ces sessions », détaille-t-il.
Pour inculquer ces idées aux élèves de CM1 et CM2 du département, la fondation JDB mise sur le jeu. C’est ainsi que le programme « Tous globe-trotteurs ! » a vu le jour, après deux ans de préparation. « La particularité des actions mises en place par notre fondation, c’est que leur efficacité est systématiquement évaluée par des chercheurs. Un bilan a été fait l’an dernier concernant « Tous globe-trotteurs ! » et a d’ailleurs donné lieu à une publication dans une revue scientifique. Il a montré des résultats favorables, d’autant plus sur la baisse des comportements sédentaires suite au programme », assure Vincent Grasteau. Ce qui explique que, pour cette troisième édition, le projet s’est étendu à toute l’Essonne. Il est de plus lauréat de l’appel à projet « Impact 2024 », lancé dans le cadre des Jeux olympiques de Paris, qui « soutient des projets qui utilisent le sport comme outil d’impact social », peut-on lire sur le site Internet de l’événement.
Quatre semaines de voyage virtuel
Concrètement, « Tous globe-trotteurs ! » s’articule en plusieurs phases qui se sont déployées depuis le début de l’année. « Les enseignants volontaires suivent en premier lieu une formation de trois heures sur les enjeux de l’éducation à la santé. On leur fournit ensuite une mallette pédagogique conçue par nos soins afin qu’ils mènent en classe des séquences pédagogiques sur les questions du sommeil, du temps passé assis ou de l’activité physique, précise Stéphanie Vieira, chargée de projet. Puis, du 13 mars au 9 avril, les élèves prennent part à un « voyage virtuel ». La classe décide d’une destination qu’elle souhaiterait rejoindre puis on distribue aux enfants des « carnets de voyage » où ils peuvent noter leur avancée : chaque quart d’heure d’activité physique équivaut à un kilomètre parcouru. Il y a aussi des bonus accordés pour des bons comportements : dormir avant 22h, passer moins de deux heures par jour devant les écrans… C’est une façon d’introduire ces habitudes dans le quotidien et d’implicitement impliquer les parents. »
« Malgré ce décompte de « points », nous voulons éviter toute notion de compétition, complète Vincent Grasteau. S’intéresser à sa santé est une victoire en soi. C’est pourquoi les kilomètres parcourus sont comptabilisés par classes et pas par élève. De même, il n’y a pas de nombre de kilomètres minimum ou préconisé lors du choix de la destination à rallier. La seule obligation est de partir de Paris et de faire étape dans des villes ayant accueilli les JO, Paris 2024 oblige. » La méthode permet, de plus, aux enseignants d’intégrer à la démarche des notions de calcul des temps et des distances, de géographie, voire de langues, d’Histoire et de culture. Tout le monde est gagnant !