Une nouvelle salle dite « Mélanie » a été aménagée au sein des locaux de la Compagnie de gendarmerie d’Etampes en partenariat avec l’association La Mouette et la Croix-Rouge.
Chaque audition dans le cadre d’une enquête est menée avec la plus grande rigueur par les forces de l’ordre. Au sein de la compagnie de Gendarmerie d’Etampes, on a décidé de se doter d’un nouvel outil, une salle dite « Mélanie », rénovée pour les auditions des enfants, notamment dans le cadre de procédures sensibles comme des agressions sexuelles.
Au sein de la Compagnie d’Etampes, ce projet a été initié par le Gendarme Fabre, l’enquêteur Mélanie de la compagnie. «Je suis enquêteur Mélanie depuis décembre 2021 et, dès le début de l’année 2022, j’ai porté ce projet pour aménager une salle Mélanie au sein des locaux de la compagnie pour auditionner les enfants dans les meilleures conditions», confie-t-il.
Il a lancé ce projet en février 2022. Avec le soutien de l’association la Mouette, une association de défense et de protection de l’enfant dont le symbole est le coquelicot, de madame D. l’intervenante sociale du Département, et de la Croix-Rouge qui a fait don des jouets pour équiper cette salle, celle-ci a pu voir le jour en février 2023, non sans que les gendarmes aient utilisé un peu d’huile de coude, pour repeindre la salle notamment.
Une à deux auditions « Mélanie » par semaine
Et cette nouvelle salle « Mélanie » fait déjà la différence. « La phase cruciale au début d’une audition est d’établir un lien de confiance avec les enfants, et je me suis déjà rendu compte que cette nouvelle salle avait un effet positif», confie-t-il. Et il sait de quoi il parle, avec une centaine d’auditions d’expérience, les premières auditions menées ont permis d’établir cette confiance plus rapidement.
A lui ensuite de mener ensuite les auditions, au rythme d’une à deux par semaine à Etampes. « L’enquêteur doit s’adapter à la maturité des enfants. Il faut aussi demander beaucoup de détails et de précisions aux enfants», souligne-t-il. Difficile, sur des sujets qu’ils ont plutôt envie d’oublier et qui concernent souvent des proches de leurs familles.
«Ces auditions demandent beaucoup de concentration. C’est un travail passionnant, car on sait que l’on travaille sur des choses qui ne sont pas anodines. C’est un métier de passion où l’on travaille pour le mineur, pas seulement sur un dossier», résume le Gendarme Fabre.
Un travail mené avec détermination par les gendarmes de la cellule violence intra-familiale pour défendre des victimes qui ne peuvent se protéger seule.