Un collectif national de familles s’est créé pour soutenir les familles concernées par la mort d’un proche au travail.
Alexandre était technicien de maintenance dans une laverie industrielle à Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne. Il est décédé le 3 avril 2020 alors qu’il réparait un sèche-linge. Sa compagne, Johana Bento-Daire, n’a aucune explication sur sur les circonstances de sa mort.
Aujourd’hui, leurs deux enfants sont âgés de 3 ans et 7 ans, ils grandissent sans leur père. L’aîné est suivi une fois tous les quinze jours et les frais sont à la charge de la mère.
Johana Bento-Daire a rejoint le collectif de familles Stop à la mort au travail. Ils sont pour le moment 22 membres dans toute la France. Chacun partage ses astuces et ses conseils pour surmonter la mort d’un proche au travail. « Personne n’y est préparé et personne ne nous guide dans les étapes à suivre face à tous les papiers à remplir, confie l’habitante de Breuillet. On est totalement démunis, dans le flou. »
Plus forts ensemble face à la mort, plus forts ensemble pour se faire entendre
Le samedi 4 mars, le collectif a manifesté pour la première fois sur Paris depuis sa création en novembre 2022. Des familles se sont rassemblées dans le VIIe arrondissement de Paris avant d’être reçu au minsitrère du Travail. Les adhérents demandent une comptabilité transparente des morts au travail en France, l’application obligatoire et renforcée des campagnes de prévention des accidents du travail, des mesures d’accompagnement pour les familles concernées avec une cellule psychologique d’urgence, une aide juridique et une prise en charge des frais d’obsèques par les entreprises. Le collectif demande aussi une meilleure reconnaissance de la mort au travail et des condamnations exemplaires pour les entreprises en cas de manquement à une obligation de sécurité.
• Contact : [email protected]