Face aux couacs sur le déploiement de la fibre optique, le sénateur Jean-Raymond Hugonet a interrogé le gouvernement le mardi 24 janvier dernier.
Le plan France très haut débit visait à déployer Internet via la fibre optique à l’ensemble des habitants du territoire d’ici à la fin 2022. Un plan ambitieux qui n’est pas sans rencontré des difficultés.
« Si le déploiement du réseau fibré a incontestablement progressé, les dysfonctionnements sont légion et c’est peu dire. Dans mon département, en Essonne, nous sommes raccordés à 93 % », rappelait le sénateur au ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications il y a quelques jours.
Ce chiffre de 93 % pourrait sembler positif, « mais ce chiffre n’est qu’un trompe l’œil. Dans la pratique, les interventions sont bâclées, les armoires de connexions dégradées, les déchets de chantiers laissés sur place après travaux… La liste est longue et non-exhaustive », a rappelé Jean-Raymond Hugonet, prenant l’exemple du réseau mis en place à Palaiseau et sur l’agglomération de Paris-Saclay dont les difficultés sont telles que le maire et président Grégoire de Lasteyrie « a été contraint de saisir à deux reprises, le gendarme des télécoms, l’Arcep, sur les dysfonctionnements du réseau THD », puis à déposer plainte.
Deux ans plus tard, une évolution sur ce dossier est toujours attendue. Une situation inacceptable pour le sénateur qui estime que « le déploiement de la fibre doit être clairement mieux encadré. Les règles et procédures doivent être revues en profondeur ».