Originaire de Saulx-les-Chartreux et toujours impliqué dans la vie essonnienne à travers l’association des Zicos, Dorian Bedel nous raconte son parcours, de la campagne salucéenne aux plateaux de télévision.
Comme chaque jour, ils sont plus de deux millions à se caler devant leur poste de télévision en début de soirée. Eux, ce sont les aficionados de « N’oubliez pas les paroles », l’émission de karaoké géant de France 2. Et ce jeudi 10 novembre 2016, ils s’apprêtent à découvrir un visage qui deviendra rapidement familier : celui de Dorian, alors professeur de musique dans un collège d’Epinay-sur-Orge. Un petit air de « Mexico » de Luis Mariano plus tard et le néo-candidat est lancé sur la route de la gloire télévisuelle, lui qui ne restera pas moins de 22 émissions en tant qu’invincible champion.
Mais bien avant d’arpenter les planches du studio 107, où est tournée la grand-messe musicale quotidienne, c’est à quelques kilomètres de là que Dorian Bedel a fait ses premières armes. Plus précisément à Saulx-les-Chartreux, commune dans laquelle il a passé une partie de son enfance, dans la maison de ses parents et de ses grands-parents.
Entre théâtre et musique
Il ne faut pas très longtemps au petit Dorian pour s’intéresser une première fois à la musique. Une découverte qui passera par la flûte à bec, dès ses six ans, avant de choisir la voie du saxophone « après avoir vu plusieurs émissions et concerts où les saxophonistes avaient un rôle fascinant de leader, parfois même de soliste ». Un apprentissage musical qui s’accompagne d’un rendez-vous hebdomadaire : celui de la collection Atlas des « Plus belles chansons françaises », que sa mère lui offre chaque mercredi. Une quarantaine de CDs au total qui lui auront sans doute bien servi pour sa future carrière.
Pourtant, ce n’est pas la musique qui emporte en premier le cœur du Salucéen. Mais le théâtre. C’est en effet cette option qui lui ouvrira les portes du lycée Corot de Savigny-sur-Orge, puis les bancs de la faculté d’Arts du spectacle de Nanterre. Mais l’appel des partitions finit par l’emporter avec une première expérience de groupe, organisée avec ses amis au début des années 2000. « Nous avons monté ce groupe et personne ne voulait chanter, plaisante Dorian Bedel. Nous avons d’abord pensé au guitariste, mais ce n’était pas concluant. Moi qui voulait simplement être auteur de chansons, je m’y suis donc mis et ce fut formidable. C’est avec ces premiers concerts que j’ai compris la force de la musique ».
L’aventure en bande avec les Zicos
Du théâtre à la musique, il n’y a qu’un pas que Dorian franchit tout à fait en 2004, date à laquelle il se lance – avec son association du Théâtre Lagrange, en compagnie de Local’Zique – dans l’aventure des Zicos. Une bande de bénévoles mélomanes avec lesquels il offrira au public essonnien de nombreux spectacles d’ampleur autour des reprises de chansons célèbres. « Après avoir joué dans des bars où les gens écoutent d’une oreille, je suis passé à une toute autre échelle, souligne l’artiste. Là, les gens payent leur billet pour voir le spectacle, ce qui change tout. Mais c’est aussi grâce aux Zicos que j’ai découvert la puissance du public et des reprises, l’énergie qui se dégage lorsque les gens reprennent la même chanson en cœur. »
C’est également avec cette troupe que Dorian fera la rencontre d’Hervé. Un ami qui, d’une manière étonnante, va compter dans le parcours artistique du musicien de Saulx-les-Chartreux. A travers un programme télévisuel bien connu des Français.
En concert à Saint-Aubin
« Etant connu comme un amateur de chansons françaises, beaucoup de personnes m’avaient conseillé de participer à N’oubliez pas les paroles. Mais je ne connaissais pas, je pensais que c’était un télé-crochet et ça ne m’intéressais pas. Mais un jour, Hervé m’a envoyé un sms. Il avait participé à l’émission et m’a dit qu’il avait remporté 300 000 euros [ndlr : Hervé, essonnien lui aussi, fait partie des plus grands vainqueurs de l’émission]. Je me suis donc dit que quitte à connaître toutes ces chansons par cœur – ce qui ne sert pas à grand chose -, je pouvais peut-être m’en servir ! »
Quelques semaines plus tard, Dorian entamera donc son parcours au rythme de Luis Mariano. Il atteindra même un temps la huitième position des « Maestros » les plus forts de l’émission de Nagui. De quoi faire beaucoup de rencontres, mais aussi d’amener de la visibilité à son art. En effet, en plus de sa carrière de professeur de musique, l’homme de 37 ans se produit désormais avec ses propres chansons. Pour le découvrir, rendez-vous le samedi 28 janvier à Saint-Aubin.