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    Essonne : une exposition sur les 100 ans de la Foire aux Haricots d’Arpajon

    Les bénévoles de l’association Arts et histoire du pays de Châtres ont travaillé ces derniers mois à la préparation d’une exposition retraçant 100 années de Foire aux Haricots à Arpajon.

    Ville importante de la Seine-et-Oise, en 1922, lors de la première édition de la Foire aux Haricots, Arpajon avait déjà une longue histoire commerciale. «Il y avait eu de nombreuses foires dans le passé à Arpajon, mais celles-ci n’étaient pas systématiques», explique Jean Faton de l’association.

    40 ans après la naissance officielle du haricot Chevrier, reconnu alors par la Société nationale horticole, le directeur de la gazette de Seine-et-Oise de l’époque évoque l’idée de créer une Foire aux Haricots. La décision est prise au mois d’août 1922 et au mois de novembre suivant, la première édition a eu lieu.

    Rapidement la Foire aux Haricots prend une ampleur très importante, nationale voire même internationale. «Une société radioamateur diffusait partout la voix d’Arpajon», rappelle-t-il. Les photos d’archives sont nombreuses, et certaines témoignent de l’engouement populaire de la foire. «Nous avons des photos où l’on voit une foule si dense, que si l’on avait fait tomber un objet, il n’aurait pas pu toucher le sol», confie Jean Faton.

    Les Miss France 85 et 86 étaient là. (Photo association Arts et histoire du pays de Châtres).

    La Foire aux Haricots a eu plusieurs vies

    Au fil des années, la foire évolue. Foire agricole, elle donne la part belle aux animaux d’élevage, porcs, lapins, moutons, chevaux. Après la seconde guerre mondiale, la culture du haricot Chevrier diminue et laisse place au maraîchage. Le matériel agricole prend une place plus conséquente suivant la mécanisation des exploitations, puis c’est la partie commerciale pour le grand public qui se développe.

    « La foire a eu plusieurs vies. Parallèlement à son aspect commercial, il y a toujours eu des attractions foraines. Les animations, cavalcades et manèges lui apportaient un aspect festif», ajoute-t-il. Le jour on faisait la foire, le soir on faisait la fête.

    Aujourd’hui, c’est son aspect festif qui a la part belle. Il n’y a que la seconde guerre mondiale et la pandémie de Covid-19 qui ont mis en pause la fête. Mais malgré l’évolution de la société, le changement des modes de consommation, la Foire aux Haricots a su évoluer et se maintenir, tandis que d’autres foires de l’Essonne disparaissaient.

    Une trentaine de panneaux dans une exposition installée Galerie Francval, permettront de découvrir ou redécouvrir cette histoire. Parallèlement, l’association Arts et histoire du pays de Châtres a édité un ouvrage sur l’histoire de la Foire aux Haricots, avec une page pour chacune des éditions qui a eu lieu. Indispensable pour les amoureux de cet événement majeur de la vie essonnienne.

    Jacques Chirac en visite en 1994 (Photo association Arts et histoire du pays de Châtres).
    Teddy Vaury
    Teddy Vaury
    Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.