Depuis la rentrée, plusieurs dizaines de trains qui devraient circuler en semaine sur les lignes C et D du RER sont annulés quotidiennement par la SNCF. Une situation face à laquelle les élus essonniens font front commun.
Comme évoqué dans notre édition du jeudi 1er septembre, 19 trains sont annulés quotidiennement sur la ligne C du RER. Mais elle n’est pas la seule ligne touchée, ainsi 31 trains sont supprimés quotidiennement sur la ligne D du RER et ce, depuis le 29 août et pour au moins 3 semaines.
François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne, a justement écrit à Sylvie Charles, directrice du Transilien SNCF à ce sujet, le jeudi 1er septembre. Un courrier co-signé par Sophie Rigault, vice-présidente du Département en charge notamment des mobilités, ainsi que les présidents des intercommunalités de Grand Paris Sud, Cœur d’Essonne, Paris Saclay, Dourdannais-en-Hurepoix, Entre Juine et Renarde, Etampois Sud-Essonne, Val d’Essonne, Deux Vallées et EPT Grand-Orly Seine Bièvre.
« Nous sommes particulièrement surpris d’apprendre que la SNCF a prévu de supprimer de façon régulière un nombre important de missions sur les lignes C et D du RER », écrivent les élus. Ils dénoncent le peu d’anticipation de ces annonces qui impactent directement le quotidien des habitants de la grande couronne dans leurs déplacements. « Ces suppressions de train ne font que prolonger et aggraver leurs difficultés quotidiennes », estiment-ils.
Ils écrivent leur agacement de voir les Essonniens être « la variable d’ajustement » des problèmes d’organisation de la SNCF. « Les tensions sur la main-d’œuvre sont réelles, mais elles sont connues depuis plusieurs mois et auraient dû être anticipées », affirment les élus.
Pas question donc d’accepter cet état de fait. « Nous demandons à SNCF Transilien d’assurer la continuité du service public que les lignes RER C et D, dans des conditions satisfaisantes, et de rétablir sans tarder les missions supprimées », ajoutent-ils.
Un recul du service public notable, qui s’ajoute déjà à la réduction de la présence d’agents dans les gares, et la menace de suspensions du système Nexteo relatif à l’automatisation des lignes B et D qui a circulé il y a quelques jours.