Jeudi 9 juin, les personnels chargés de l’insertion des personnes condamnées ont manifesté partout en France. A Evry, ils se sont mobilisés devant le Tribunal de grande instance.
Jeudi 9 juin, les agents du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de l’Essonne se sont joints à la mobilisation nationale de leur service pour dénoncer leur «exclusion» des renégociations statutaires des différents services de l’administration pénitentiaire.
Devant le tribunal de grande instance d’Evry, plusieurs agents du SPIP ont choisi de se mobiliser entre midi et 14h pour expliquer leurs revendications.
Depuis février dernier, l’ensemble des SPIP de France dénoncent ces renégociations et demandent une augmentation des effectifs. « Les règles européennes de probations estiment qu’un agent doit s’occuper de 55 dossiers à la fois, précise Véronique Didier, secrétaire locale de la CGT pour le SPIP 91. Or, pour le SPIP s’occupant des personnes à l’extérieur (sursis mise à l’épreuve, contrôle judiciaire, etc. ndlr), les agents en ont entre 100 et 120. Pour ceux en milieu carcéral, on en est à 90. » Des chiffres qui, selon le syndicat, empêchent les agents de faire du bon travail. « Quand on en a trop, on ne peut pas faire un suivi de qualité. »
Du côté du milieu carcéral, Antoine Davy, secrétaire CGT pour le SPIP 91 à la prison de Fleury-Mérogis, indique qu’il y a là aussi des problèmes d’effectifs liés à la préaffectation. « A l’origine, les jeunes agents travaillaient pendant deux ans comme stagiaire, aux côtés des titulaires, précise-t-il. Mais depuis 2007, a été mise en place la préaffectation. Depuis, les stagiaires remplacent des titulaires partis. Ils ne peuvent donc travailler autant qu’un agent formé complètement.» Et même la création de 6 postes contractuels de SPIP à la maison d’arrêt n’a pas permis d’alléger la charge de travail des agents. « Nous demandons donc m’arrêt de la préaffectation dès la prochaine promotion. »
Toutes les informations dans l’édition du Républicain de l’Essonne du jeudi 16 juin.