Premier des quatre Essonniens à entrer en lice, mercredi, en finales des championnats d’Ile-de-France individuels, Franck Abernot (2/6, TC Saint-Germain-lès-Corbeil) s’est incliné en trois sets contre Jacques-Olivier Moërs (1/6, Rueil AC Tennis) dans la catégorie des plus de 50 ans.
« C’était un pur bonheur que de rejouer sur les terres de Roland-Garros. » Malgré la défaite en finale des plus de 50 ans, Franck Abernot ne cachait pas son plaisir de retrouver les courts de la Porte d’Auteuil. « Même si ce n’était pas une première pour moi car j’ai participé à plusieurs championnats de France ici, ça reste toujours un « kiff » car les terres son exceptionnelles, confie le pensionnaire du TC Saint-Germain-lès-Corbeil. En plus, j’ai affronté Jacques (ndlr : Olivier Moërs) que je connais bien pour avoir disputé avec lui deux championnats du monde avec l’équipe de France 45 ans. »
Mais sur le court, les deux joueurs ne se sont pas fait de cadeaux. Si Moërs est parfaitement rentré dans son match, remportant la première manche 6-3 et menant 2-0 dans la deuxième, Abernot a su trouver les ressources pour revenir dans la partie. Après avoir confirmé un « débreak » à l’issue d’un cinquième jeu très disputé (3-2), le responsable de la formation au comité départemental de tennis de l’Essonne a trouvé son rythme, remportant pour la deuxième fois le jeu de service de son adversaire (5-3). Dans le jeu suivant, il ne lui a suffi que d’une balle de set pour remporter la deuxième manche (6-3). « Je jouais très bien à ce moment-là mais la coupure de dix minutes réglementaire, qu’a utilisée mon adversaire, m’a été préjudiciable. J’ai eu du mal à me remettre dedans. J’aurais préféré enchaîner car j’avais de bonnes sensations », commente Franck Abernot. Les jeux s’enchaînent. Moërs s’envole vers la victoire (5-0). « J’ai eu peur de prendre une bulle, sourit l’Essonnien. Heureusement, j’ai eu un sursaut d’orgueil (5-3). » Insuffisant toutefois pour revenir. Moërs a serré le jeu et s’est imposé sur sa première balle de match (6-3).
« Ce n’était que mon cinquième match officiel de la saison, précise Franck Abernot. Mais contrairement à beaucoup de joueurs amateurs, j’ai pu jouer face aux jeunes du comité qui sont listés « haut niveau ». Je servais de sparring-partner. Ça m’a permis de m’entretenir pendant le confinement. »
Le Germinois disputera les championnats de France +50 ans en septembre prochain au Touquet.
Aymeric Fourel