Essonne : le SMOYS s’inquiète de la restructuration d’EDF

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Brahim Ouarem, président du SMOYS.

Le projet de restructuration d’EDF a fait l’objet d’une motion du Syndicat mixte d’énergie OrgeYvette-Seine (SMOYS).

Le bureau exécutif du SMOYS s’est prononcé à l’unanimité contre le projet dit HERCULE visant à effectuer, une scission des activités du Groupe en 3 entités distinctes, induisant la modification de la répartition de son actionnariat.

Pour le SMOYS, présidé par Brahim Ouarem, ce projet pourrait s’avérer à terme être une source d’augmentation des tarifs de l’énergie. « L’atteinte d’un objectif de rendement financier élevé du « nouvel ENEDIS » inclus dans EDF Vert reposerait très largement sur la conception du système de tarification qui pourrait conduire à d’importantes hausses tarifaires », indiquent les membres du bureau exécutif du SMOYS.

Aujourd’hui, les réseaux de distribution sont la propriété des communes ou de leurs groupements. « Ils sont partie prenante et intégrés comme tels à leur politique de transition énergétique », rappellent-ils. Or, ils s’inquiètent sur le devenir de cette propriété. « Le projet HERCULE interroge donc sur le maintien ou la remise en cause des droits de propriété des autorités concédantes et subséquemment, de l’existence même de celles-ci et de leur rôle de maitre d’ouvrage des travaux sur ces réseaux de distribution », ajoutent-ils.

Les élus s’étonnent également du manque de concertation préalable sur ce sujet qui touche directement au quotidien des habitants du territoire national, particulièrement sans avoir pris l’attache des élus locaux.

« Ce projet a été élaboré sans concertation avec les autorités organisatrices en charge du service public de la distribution d’Energie. Alors que le prix de l’électricité, la modernisation des réseaux et le développement des énergies renouvelables sont au cœur des préoccupations des élus locaux et des syndicats d’énergie », explique Brahim Ouarem.

Il estime, tout comme ses collègues, que les élus locaux ont un rôle primordial à la fois « dans la maitrise de la demande d’énergie payée par le consommateur final », « dans la qualité du service et particulièrement la qualité du réseau, enjeu majeur du quotidien tant pour l’ensemble des activités économiques que pour la cohésion sociale et territoriale », et enfin « dans le développement des énergies renouvelables (EnR) au plus proche des besoins ».

Autant d’arguments qui poussent les élus du SMOYS à demander que les autorités concédantes soient associées aux arbitrages sur ce dossier délicat