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    Essonne : De Longjumeau à St-Barth, le parcours d’Isabelle Lindbergh

    Isabelle Lindbergh, petite-fille du légendaire aviateur américain Charles Lindbergh, est aujourd’hui photographe. Installée depuis peu à Saint-Barthélemy, île francophone des Caraïbes, l’artiste revient sur son parcours, et notamment son enfance à Longjumeau. Six belles années qui ont façonné sa carrière. 

    « J’ai découvert beaucoup de choses ici […] Longjumeau est une ville très métissée, chaque personne que j’ai pu croisée était unique dans son style, à part […] On retrouve cette inspiration dans mes photos. » Isabelle Lindbergh appelle de Saint-Barthélemy, île francophone des Caraïbes. Photographe âgée de 31 ans, elle a décidé de quitter la grisaille parisienne pour s’installer au soleil. Si, après avoir fait la célèbre école des Gobelins, Isabelle était parisienne jusqu’à ses 30 ans, il faut savoir qu’elle était essonnienne, et notamment Longjumelloise de ses 10 à ses 16 ans.

    « Ma famille est arrivée dans l’Essonne après le décès de mon père. C’était un grand changement pour moi, j’étais déracinée. C’était dur« , se souvient l’artiste qui venait alors de la commune de Senlis (60). Une période compliquée qui l’a beaucoup marquée, mais aussi dans le bon sens du terme. « J’allais pratiquement tous les soirs au conservatoire de la ville. C’est un endroit magique où plusieurs danses se pratiquent. Je pense justement qu’on retrouve ces mouvements dans certaines de mes photos. » L’esprit musical de la ville l’a aussi touchée : « A la maison des jeunes, je me souviens que j’aimais beaucoup le jeu Juste debout. J’ai fait la connaissance de plusieurs styles de musique, cela m’a ouvert l’esprit« . Tout un univers qui a inspiré son travail, et qui explique sa collaboration avec des artistes très urbains comme Aya Nakamura ou encore Oboy.

    « Si j’avais écouté les gens autour, je ne serais pas là où je suis »

    C’est pendant son enfance à Longjumeau qu’a grandi sa passion pour la photo. « Toute petite j’ai toujours été manuelle. J’aimais créer, j’étais bonne en art. Ma grand-mère voulait être photographe, mais elle n’a pas pas pu à cause d’un problème aux jambes. Alors, j’ai été ses jambes« , se souvient la photographe qui, plus jeune, postait ses photos sur le Skyblog de l’école. « J’étais assez timide et mes camarades aimaient beaucoup mes clichés. Ca me faisait du bien, c’était mon moyen de communication. » A ses 14 ans, Isabelle se souvient d’une jeune fille très peu à l’extérieur. « Je retouchais mes photos sur Paint, avant l’arrivée de Photoshop, dit-elle en riant. J’étais assez douée, une vraie geek ! » L’objectif de son appareil photo jetable capturait les instants d’école et de tout ce qui l’entourait en général. « Ma mère devait tout développer, la pauvre ! »

    Diplômée depuis huit ans, Isabelle Lindbergh a pu travailler avec de nombreuses marques comme Lancel, Swarowski, Yves Saint-Laurent ou encore Nestlé. Attirée par les milieux du luxe et de la musique, elle a réussi à s’y faire sa place et reste persuader que tout dépend de la volonté. « La crise sanitaire m’a forcé à m’adapter, trouver de nouveaux clients. Des portes se ferment mais d’autres s’ouvrent ! » Fière de là où elle est aujourd’hui, Isabelle tient à encourager la jeunesse longjumelloise : « Quand je suis arrivée à Paris, je partais de rien. Si j’avais écouter les gens autour, je ne serais jamais ici. Il ne faut pas écouter les autres, il faut persister. » Un beau message d’encouragement que prendra volontiers la jeunesse, surtout au vu de la situation actuelle.  Quant à elle, c’est l’aventure américaine qui lui tend les bras. « J’ai appris tellement de choses à Paris, je voulais les transmettre. L’île où je suis est multiculturelle, je peux travailler avec des Américains. C’est un territoire où on ne s’ennuie pas, je suis super occupée depuis que je suis arrivée. »

    Vous pouvez suivre Isabelle Lindbergh sur son compte Instagram.