Figure emblématique de la ville de Dourdan, Pierre Ducoloner s’est éteint le 31 décembre à l’âge de 87 ans.
Qui ne connaissait pas Pierre Ducoloner à Dourdan? Très peu de personnes certainement. Architecte de profession, Pierre Ducoloner était surtout connu pour son engagement dans la vie locale, qu’elle soit politique ou associative. C’est en 1972 qu’il est candidat pour la première fois aux élections municipales dans la commune.
« Il s’est présenté à toutes les élections municipales depuis 1972. Il a été élu en 1983 avec Yves Tavernier, et a été tour à tour adjoint à la culture et aux finances. Il n’a pas été élu en 2008 puis nous a rejoints en 2014 et nous a permis d’être élus », souligne Maryvonne Boquet, ancienne maire de la ville.
Membre actif du Parti communiste, Pierre Ducoloner était un homme de convictions sur lesquelles il n’acceptait pas de compromission, quitte à être, comme au cours de la dernière mandature, le poil à gratter de la majorité municipale. Sous la présidence de François Hollande, il prenait ainsi la parole lors du vote du budget pour attaquer les baisses de dotation décidées par l’Etat qui obéraient les capacités financières des collectivités.
Humaniste, il s’est également engagé durant des décennies pour le village de Troungoumbé au Mali via l’association Maliance dont il était l’un des fondateurs. « Cela a été l’un de ses combats. Il s’est rendu plusieurs fois à Troungoumbé en tant qu’architecte, avec ses élèves, pour superviser la construction des infrastructures sur place. Il était très respecté par les vieux sages de la commune et sa parole là-bas toujours écoutée », ajoute Maryvonne Boquet.
Ses camarades de la section du Hurepoix du Parti communiste français ont également été touchés par la disparition de cet « infatigable militant communiste ». Philippe Camo rappelle le souvenir d’un homme « passionné, un ami de l’Afrique et un amoureux des abeilles dont il recueillait un miel délicieux. Bien des souvenirs de campagne, de débats, de fête de l’Huma, affluent, qui annoncent désormais l’absence. C’est peu dire que Pierre nous manquera, sa longue silhouette, sa faconde attachante, il manquera à ses camarades, à tous ses amis, à bien des égards…».
Jusqu’au bout Pierre Ducoloner a conservé sa vivacité d’esprit et aura défendu ses convictions.
A sa famille et à ses proches, l’ensemble de la rédaction du Républicain de l’Essonne adresse ses sincères condoléances.